L'iconographie de saint Michel archange dans les peintures murales et les panneaux peints en Italie : (1200-1518)
Auteur / Autrice : | Clémentine Denèle |
Direction : | Daniel Russo |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 08/12/2014 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon ; 2007-2016) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Archéologie, terre, histoire, sociétés (ARTEHIS) (Dijon) |
Laboratoire : Archéologie- Terre- Histoire- Sociétés / ARTeHiS | |
Jury : | Président / Présidente : André Vauchez |
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Russo, Maurice Brock, Anna Fontes-Baratto, Alessandro Rovetta |
Résumé
Cette thèse est une enquête sur les peintures murales et sur panneaux représentant l’archange Michel en Italie, entre 1200 et 1518. Elle propose une large mise au point historiographique et un panorama du développement du culte et de l’iconographie michaélique des origines à 1200. À travers un corpus de plus de 500 images, les représentations de l’archange sont étudiées dans les moindres détails, et leur évolution générale est située dans un cadre spatio-temporel, propre à en faire ressortir les spécificités. Au niveau formel et iconographique, la figure de Michel est partagée entre évocation de la spiritualité de sa nature et monstration de sa force physique, à forme humaine, alors que son image se simplifie par une cristallisation autour du guerrier dès le milieu du Trecento. Cette étude considère en outre la peinture en tant qu’objet fabriqué, pensé, reçu et utilisé. Les évolutions iconographiques participent à une sanctification de l’archange et sont au cœur d’expériences visuelles mêlant images peintes, représentations et visions miraculeuses de l’archange. Symbole universel du bien contre le mal et de la justice divine, et acteur efficace de l’au-delà intermédiaire, organisé et géré par l’Église, l’iconographie michaélique est un outil de son système pénitentiel. Mais Michel est un être sans apparence réelle et sa représentation est donc un reflet de sa perception par les hommes. Les représentations du plus humain des anges et du plus céleste des saints, sont ainsi un moyen de penser l’homme, dans sa relation avec l’Église, avec Dieu, et surtout dans la perception de l’homme par lui-même, de son rôle et de sa responsabilité au moment même du salut.