Les exclus de la mobilité : de l'observation à la décision
Auteur / Autrice : | Rébecca Dargirolle |
Direction : | Thomas Thévenin, Benjamin Motte |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 18/12/2014 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon ; 2007-2016) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Théoriser et modéliser pour aménager (THEMA) (Besançon) - Théoriser et modéliser pour aménager / ThéMA |
Jury : | Président / Présidente : Arnaud Banos |
Examinateurs / Examinatrices : Anne Aguilera-Belanger | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Kaufmann, Philippe Gerber |
Résumé
Dans les sociétés contemporaines, la mobilité est érigée comme norme sociale nécessaire à l’intégration. A l’inverse, l’immobilité est souvent considérée comme son opposée. De ce fait, elle est associée à un risque important d’exclusion. Une approche en termes d’exclusion implique une orientation plutôt sociologique. Pourtant, ce travail de thèse s’inscrit dans une démarche géographique. Ainsi, un premier questionnement émerge de ce positionnement disciplinaire : l’immobilité est-elle un objet géographique ? Par ailleurs, il est possible d’envisager la mobilité et l’immobilité comme des pratiques complémentaires et non opposées. Cela implique que leurs répercussions ne sont pas nécessairement inverses. Cette posture engage un deuxième questionnement : la relation établie entre l’immobilité et l’exclusion est-elle légitime ? Pour répondre à ces deux interrogations, un ensemble d’outils standardisés peuvent être mobilisés : les Enquêtes Nationales Transport (ENT), les Enquêtes Ménages Déplacements (EMD), les panels continus ou les enquêtes sur plusieurs semaines. Tous ces dispositifs sont centrés sur la mobilité. L’immobilité est donc appréhendée par défaut. Ils sont cependant incontournables mais méritent d’être complétés. Pour cela, un questionnaire ad-hoc centré sur l’immobilité et les ressources de proximité a été mis en place dans les aires urbaines de Dijon et Besançon. L’exploitation de cet outil permet d’identifier les déterminants socio-spatiaux de l’immobilité.