Thèse soutenue

De la parodie dans l'art des années 1960 à nos jours

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Auteur / Autrice : Juliette Bertron
Direction : Bertrand Tillier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 28/11/2014
Etablissement(s) : Dijon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon ; 2007-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Georges Chevrier. Sociétés et Sensibilités (Dijon ; 2014-....) - Centre Georges Chevrier. Ordre et désordre dans l'histoire des sociétés / CGC
Jury : Président / Présidente : Martial Guédron
Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Tillier, Itzhak Goldberg, Emmanuel Pernoud

Mots clés

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Résumé

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Si la parodie est loin d'être une pratique nouvelle, la première occurrence connue du terme remontant à l'Antiquité, elle a été jusqu'alors principalement envisagée comme un genre ou comme une figure littéraires. Et pourtant ses formes, ses connotations et ses procédés sont exploités par de nombreux artistes plasticiens. Dans les années 1960, l'avènement de la société de consommation et ses effets sur la reproductibilité de l'œuvre d'art donnent à la parodie un essor nouveau. Transformant l'histoire de l'art en un répertoire accessible dans lequel puiser à loisir pour créer à partir de, la reproductibilité offre des conditions idéales au jeu parodique. Comprendre comment et pourquoi des artistes d'horizons fort divers, des années 1960 à nos jours, se saisissent de la parodie, à des fins aussi bien personnelles que contextuelles, est l'objet de cette étude. État des lieux de la notion, la première partie s'attache à définir le terme et se penche sur les parodies réalisées depuis le milieu du XIXe siècle, des Salons caricaturaux au postmodernisme en passant par les avant-gardes historiques. La deuxième partie se construit autour du ludique, du comique et du satirique, compris comme autant de couleurs et de régimes. Enfin, la troisième partie est consacrée à la part réflexive de la parodie. Art sur l'art, cette dernière participe à une mise en cause institutionnelle et aspire à la dénudation du faire artistique lui-même. Tout au long de cette étude, la parodie apparaît comme une pratique essentiellement ambivalente, entre mauvais genre et pratique cultivée, gaminerie et jeu élitiste, dégénérescence de l'art et sursaut de créativité, destitution et aveu d'admiration, outrage et hommage.