Thèse soutenue

Bertrand Lavier et le rapport au réel

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Auteur / Autrice : Nicolas-Xavier Ferrand
Direction : Bertrand Tillier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 26/09/2014
Etablissement(s) : Dijon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon ; 2007-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Georges Chevrier. Sociétés et Sensibilités (Dijon ; 2014-....) - Centre Georges Chevrier (Dijon)
Jury : Président / Présidente : Itzhak Goldberg
Examinateurs / Examinatrices : Louis Ucciani
Rapporteurs / Rapporteuses : Itzhak Goldberg, Thierry Dufrêne

Résumé

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Le présent travail vise à établir comment l’artiste français Bertrand Lavier (1949) définit et exprime le réel dans son travail. Il s’agit aussi de fournir une réponse historique et critique à l’une des thématiques-clés de l’histoire de l’art contemporain, le rapprochement entre l’art et la vie. Ainsi, nous avons abordé les séries créées par l’artiste depuis la fin des années 1960 à nos jours, d’où émergent des interrogations récurrentes : l’ontologie de la représentation, le problème de la définition de la peinture ou la sculpture, que l’artiste s’emploie à rebâtir. Il y effectue également une critique systématique du langage en tant que constituant fiable du réel, relevant ses limites, amorçant ainsi un divorce avec l’art conceptuel, paradigme dominant de l’époque, et une conversion à la volonté de rematérialisation de l’art, redonnant une bonne place à l’esthétique, au sensible, et à l’instinct, après le règne du cérébral et de l’immatériel. Ensuite, cherchant à contextualiser son travail, nous avons établi une chronologie précise de la formation de Lavier, avant de le confronter à deux grandes figures de l’histoire du siècle, chacune ayant développé une idée précise des rapports de l’art au réel, Duchamp et Warhol, ceci à fin de nous donner des éléments de réponses quant à la place historique du travail de Lavier quant à cette problématique. Enfin, nous avons associé Lavier à deux pensées, le postmodernisme et la philosophie de Nietzsche, afin d’éclairer sa vision relative et morcelée du réel, vu comme amoral et subjectif, et d’expliquer la nécessité de le réorganiser esthétiquement, actant l’art comme remède au réel chaotique et réenchantement du quotidien.