Auteur / Autrice : | Mathieu Fernandez |
Direction : | André Guillerme |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire des techniques |
Date : | Soutenance le 12/12/2014 |
Etablissement(s) : | Paris, CNAM |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Abbé Grégoire (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire des technosciences en société (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Sabine Barles |
Examinateurs / Examinatrices : Cedissia About de Chastenet, Éric Monin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Youssef Diab, Maurizio Gribaudi |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le sous-sol de Paris est reconnu et topographié depuis environ deux siècles par plusieurs disciplines. Dans cette thèse, nous avons retenu et analysé depuis leur genèses, souvent intimement liées sur le territoire urbain, ces disciplines de l’épaisseur : la géologie, l’hydrogéologie, l’archéologie, la topographie, puis ce que nous nommons actuellement le génie urbain. L’urbanisme, accepté comme « science de l’organisation spatiale des villes », possède peu de méthodes d’appréhension à même de synthétiser dans le temps et l'espace la diversité de ces approches. La méthode proposée par la thèse rend représentables et quantifiables plusieurs évolutions longues issues des « mesures de ville » étalées dans le temps, à travers un Système d’Information Géographique construit dans une perspective diachronique. Il concerne ici spécifiquement la verticalité. Plusieurs cartographies originales concernant le mouvement du sol et de la nappe phréatique en sont issues.Sur la base de ce support, intégrant la topographie historique, environnementale et tridimensionnelle de plusieurs disciplines urbaines, nous développons deux pistes d’analyse.La première est la compréhension de la construction du projet urbain au XIXe siècle jusqu’aux « grands travaux » à la lumière de la mesure de l’espace et des représentations disponibles. Une chronologie spécifique est proposée.La seconde est une proposition pour un récolement urbaniste souterrain appréhendant le temps long et l'épaisseur de la ville. Elle peut contribuer aux bases de données urbaines, actuellement en majorité construites sur un espace conçu comme parcellaire.Le modèle vise donc à fournir une contribution et de nouvelles pistes de recherches à la fois pour la morphologie préindustrielle de Paris, pour l’archéologie industrielle et plus généralement pour l'approche urbaniste de la couche, désormais connue dans un cadre géologique et environnemental, mais encore non définie du point de vue stratigraphique, sous le nom d'anthropocène.