Opothérapie : émergence et développement d’une technique thérapeutique (France, 1889-1940)
Auteur / Autrice : | André Marchand |
Direction : | Laurence Lestel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire des techniques |
Date : | Soutenance le 04/12/2014 |
Etablissement(s) : | Paris, CNAM |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Abbé Grégoire (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire des technosciences en société (Paris) - Histoire des technosciences en société (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : André Guillerme |
Examinateurs / Examinatrices : Danielle Fauque | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Chaveau, Stéphane Tirard |
Mots clés
Résumé
Lancée par une communication du célèbre professeur Brown-Séquard en 1889 sur les effets de l’auto injection d’un suc testiculaire, l’opothérapie – technique de soin par le suc de glandes – s’inscrit dans la ligne d’une longue tradition de médication animale. Les publications de médecins et de pharmaciens nous ont permis d’établir comment cette nouvelle thérapeutique s’inscrit dans le paysage d’une médecine qui se scientifise au tournant du XIXe-XXe siècles. L’opothérapie, dont le développement est tributaire de l’évolution des connaissances sur les glandes endocrines, se développera grâce aux succès thérapeutiques enregistrés dans les affections thyroïdiennes et gynécologiques et grâce à la mise à la disposition du public de spécialités issues d’une pharmacie qui s’industrialise et qui fournit une médication sous une forme qui permet de s’affranchir d’un geste médical. L’opothérapie, qui se démarque de l’hormonothérapie par l’usage d’objets thérapeutiques naturels mal identifiés qui ont suscité de nombreux débats sur leur composition et leur mode d’action, connaitra son plus grand développement aux alentours de la Première guerre mondiale et persistera, malgré le développement de l’hormonothérapie s’appuyant sur des molécules de synthèse, jusque dans les années 1990.