Thèse soutenue

Qualité d’audit, comité d’Audit et crédibilité des états financiers après le scandale Enron : approche empirique dans le contexte Français.

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Auteur / Autrice : Jamel Azibi
Direction : Hubert TondeurMohamed Tahar Rajhi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Comptabilité-Contrôle-Audit
Date : Soutenance le 23/09/2014
Etablissement(s) : Paris, CNAM en cotutelle avec Université de Tunis (1958-1988)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Abbé Grégoire (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire de recherche en sciences de l'action (Paris)
Jury : Président / Présidente : Alain Burlaud
Examinateurs / Examinatrices : Adel Boubaker
Rapporteurs / Rapporteuses : Lionel Escaffre, Faouzi Jilani

Mots clés

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Résumé

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Fin 2001, début 2002, les États-Unis ont été frappés par un nombre élevé de scandales financiers. Plusieurs affaires ont été révélées par les médias, singulièrement le cas Enron. La reformulation de la profession d'audit en matière d'indépendance des auditeurs et des comités d'audit après le scandale Enron a cherché à garantir la crédibilité des états financiers. L'objectif de ce travail est de tester l'effet de la nouvelle formulation de la profession d'audit, notamment en matière d'indépendance des auditeurs et des comités d'audit, précisément sur la question de la crédibilité des états financiers. Trois objectifs opérationnels ont été traités dans le cadre de cette étude. Premièrement, nous avons analysé les effets de l’affaire Enron sur la réaction des marchés financiers, le choix des commissaires aux comptes et l’affermissement du conservatisme des auditeurs, dans le contexte français. Deuxièmement, nous avons étudié l’impact de l’institution du Haut Conseil du Commissariat aux Comptes sur l’indépendance des auditeurs. Finalement, nous avons étudié l’influence du Comité d’audit sur la crédibilité des états financiers après le rapport Bouton de 2002. Les résultats empiriques s’attachent à montrer que la présence d’un co-commissaire aux comptes Non-Big a minimisé l’effet négatif de la réaction du marché financier français lors de l’annonce du scandale Enron. Par contre, le scandale Enron n’a pas influencé significativement la perception des investisseurs institutionnels étrangers envers les services des grands cabinets d’audit. Ces derniers n’ont pas justifié la production d’une bonne qualité d’audit par rapport aux Non-Big. Pour rétablir la confiance sur les marchés financiers, le législateur français est intervenu via la création d’un organisme de supervision publique de la profession comptable intitulé le H3C. Les résultats empiriques montrent que la création du H3C a renforcé l’indépendance des auditeurs. Par contre, l’annonce du lancement des activités disciplinaires de ce nouvel organisme après 2005 n’a pas d’effet significatif sur l’indépendance des auditeurs. Par contre l’apparition du rapport Bouton en 2002, et la nouvelle dimension accordée au contrôle interne, montre que ce dernier dépendant des caractéristiques des comités d’audit notamment l’expertise et l’indépendance de leurs membres.