Thèse soutenue

Exploration endocrinienne des biomarqueurs apoptotiques et enzymatiques chez la souris mâle : exposition postnatale aux antiandrogènes

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Auteur / Autrice : Abdelkader Oumeddour
Direction : Jean-Marc LobaccaroAbdelkrim Tahraoui
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie et Génétique Moléculaires
Date : Soutenance le 06/06/2014
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 2 en cotutelle avec Université Badji Mokhtar-Annaba
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Génétique, Reproduction et Développement (Clermont-Ferrand)
Laboratoire : (GRED) Génétique- reproduction et développement
Jury : Président / Présidente : Abdelmadjid Bairi
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Lobaccaro, Abdelkrim Tahraoui, Laurent Morel
Rapporteurs / Rapporteuses : Maâmar Souidi, Zoubir Bouzebda

Mots clés

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Résumé

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Le testicule des mammifères possède deux fonctions majeures : la production des spermatozoïdes et la synthèse des androgènes. Le maintien et la régulation de cette fonction sont sous le contrôle des facteurs endocrines et paracrines, mais sont aussi liés à l’homéostasie des lipides, notamment le cholestérol. Les récepteurs nucléaires des oxystérols (LXRs) sont des facteurs de transcription appartenant à la superfamille des récepteurs nucléaires. Les LXRs sont exprimés dans le tractus génital mâle et les testicules et leurs ligands y sont présents à des concentrations physiologiquement actives. Dans ces organes, ces récepteurs régulent l’homéostasie du cholestérol, un précurseur indispensable pour la synthèse des stéroïdes testiculaires. Ils contrôlent aussi les différentes étapes de la stéroïdogenèse en régulant les enzymes de la stéroïdogenèse. Enfin, leur rôle dans la balance prolifération/apoptose des cellules germinales est éminent. On assiste depuis les dernières décennies à une augmentation des anomalies de la différenciation de l’appareil génital mâle (hypospadias, cryptorchidisme) et du cancer du testicule, ainsi qu’à une diminution quantitative et qualitative de la production de spermatozoïdes. Il a été proposé que ces anomalies aient pour origine une perturbation du développement du testicule pendant la vie foetale. Des arguments écologiques, expérimentaux et cliniques laissent supposer que ces troubles résultent, au moins en partie, de l’augmentation du nombre et de la concentration des perturbateurs endocriniens dans l’environnement et dans la nourriture. Ainsi, les xénoestrogènes comme le diéthylstilbestrol (DES), agissent sur les récepteurs des oestrogènes en provoquant des effets néfastes sur la fonction de reproduction masculine. Le but de ce travail a été d’évaluer l’effet postnatal du DES sur la fonction de reproduction chez la souris mâle. Pour pouvoir comprendre l’intervention des LXRs, nous avons choisi d’étudier cet effet chez les souris KO pour les deux isoformes de ces récepteurs nucléaires (lxrαβ-/-). Ce modèle doit nous permettre d’identifier si les effets délétères du DES sur le testicule passent par lxrαβ et d’identifier plus précisément les mécanismes mis en jeu. Nous avons pu montrer que le DES provoque la perturbation de la stéroïdogenèse en diminuant les transcrits de la plupart des gènes stéroïdogéniques (StAR, Cyp11A1, Cyp17a1). Les analyses histologiques montrent que le DES altère la balance prolifération/apoptose quel que soit le génotype, indiquant la perturbation des spermatogonies pré- et post-méiotiques. Nous avons pu montrer également que l’effet du DES sur le phénotype lxrαβ-/- est plus accentué, suggérant un effet protecteur des LXRs in vivo contre l’effet délétère du diéthylstilbestrol.