L'énergie entre les opportunités de développement et les risques de la dégradation de la qualité de l'environnement : cas du gouvernorat de Sfax (Tunisie)
Auteur / Autrice : | Rania Ben Hamida |
Direction : | Jean-Louis Arcand, Sami Hammami |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 05/11/2014 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 1 en cotutelle avec Université de Sfax (Tunisie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences économiques, juridiques, politiques et de gestion (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherches sur le développement international (Clermont-Ferrand) |
Jury : | Président / Présidente : Pascale Combes-Motel |
Rapporteur / Rapporteuse : Ghazi Boulila, Mouez Fodha |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse répond à un double objectif, elle s’est concentrée d’une part sur le rôle joué par l’énergie dans le développement industrielle et économique des pays et d’autres parts sur les retombées de son usage sur l’environnement et l’état de santé des individus. Nous avons élaboré et exploité une base de données relative à la région de Sfax, qui a été utilisée pour l’analyse empirique adaptée à chaque axe de recherche. Le cheminement suivi pour argumenter cette thèse nous a amené à constituer trois chapitres. Au niveau du premier chapitre, nous avons particulièrement apprécié le rôle que l’énergie a préoccupé dans le développement économique des nations. Suite à notre analyse empirique, deux résultats principaux sont annoncés, d’abord, la présence d’un effet de long terme entre la consommation de l’énergie et le développement économique dans la région de Sfax impliquant ainsi sa dépendance économique à l’énergie, ensuite, l’existence d’une relation de causalité unidirectionnelle partant de la consommation de l’énergie vers la croissance économique. Dans un deuxième chapitre, nous nous sommes intéressés à étudier l’impact de la consommation de l’énergie sur la détérioration de la qualité de l’environnement. Deux points sont mis en valeur. Premièrement, une corrélation est détectée entre la consommation de l’énergie et les polluants suivants : PM10, SO2 et NO2. Deuxièmement, la présence de l’O3 troposphérique dans l’air n’est pas subordonnée à la consommation de l’énergie mais plutôt aux réactions photochimiques impliquant le NO2 et l’oxygène sous l’effet des rayons solaires ultra-violets. Finalement, les facteurs météorologiques et surtout la température (T) et l’humidité relative (HR) agissent sur la dispersion des polluants et leur accumulation autour de leurs sources d’émissions. Le dernier chapitre s’est focalisé sur l’analyse de l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique. Adapté au contexte de la région de Sfax, trois constats principaux sont détectés. Tout d’abord, les maladies cardiovasculaires sont affectées par les émissions de S02 tandis que les maladies respiratoires sont influencées par les émissions de SO2 et O3. Ensuite, une corrélation est justifiée entre l’O3 te le NO2 qui confirme la réaction chimique de piégeage de l’ozone déjà indiquée. Enfin, nous avons déduit que la vitesse de vent (VV) impacte la distribution des polluants principalement le NO2, le SO2 et les PM10. La température (T) affecte à son tour les admissions hospitalières pour motif cardiovasculaire.