Thèse soutenue

Modifications de l'activité cérébrale des aires du langage chez des patients schizophrènes : spécificité par rapport au trouble bipolaire et évolutivité, reproductibilité, impact de la stimulation magnétique transcranienne répétitive

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Auteur / Autrice : Olivier Maiza
Direction : Sonia Dollfus
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Recherche clinique, innovation technologie, santé publique
Date : Soutenance en 2014
Etablissement(s) : Caen
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Imagerie et stratégies thérapeutiques des pathologies cérébrales et tumorales (Caen2012-2016)
Jury : Président / Présidente : Pierre Thomas
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Étard, Sonia Dollfus, Pierre Thomas, Philippe Fossati
Rapporteur / Rapporteuse : Pierre Thomas, Philippe Fossati

Résumé

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Les symptômes liés au langage, notamment les hallucinations auditivo-verbales, occupent une place centrale dans la clinique de la schizophrénie, pathologie dont les frontières nosographiques avec le trouble bipolaire demeurent imprécises. Cette maladie se caractérise par des altérations anatomiques et fonctionnelles des régions cérébrales sous-tendant le langage. Afin d’étudier i) les altérations fonctionnelles liées au langage, en particulier leur spécificité par rapport au trouble bipolaire et leur évolutivité et ii) les corrélats neurofonctionnels du traitement des hallucinations auditivo-verbales par la stimulation magnétique transcranienne répétitive (rTMS), des patients schizophrènes présentant un premier épisode de la maladie ou chroniques, des patients bipolaires et des volontaires sains ont été étudiés en imagerie par résonance magnétique (IRM) fonctionnelle au moyen de paradigmes d’écoute d’histoire, dont la reproductibilité a été évaluée. L’étude 1 a montré un déficit fonctionnel du cortex préfrontal médian présent dès le début de la maladie et non spécifique car observé aussi chez les patients bipolaires. L’étude 2 a montré que la moindre reproductibilité des activations en IRM fonctionnelle se bornerait à des régions cérébrales sous-tendant des processus de haut niveau et s’expliquerait par les moins bonnes performances des patients aux tâches proposées. L’étude 3 n’a pas mis en évidence d’impact de la rTMS sur les activations de la partie postérieure du sillon temporal supérieur mais a retrouvé un lien entre corrélats fonctionnels et anatomique des hallucinations soulevant la question plus générale des liens entre structure et fonction en neuroimagerie.