Thèse soutenue

Irradiation de glace d'eau et implications astrophysiques

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Auteur / Autrice : Jing-Jie Ding
Direction : Philippe BoduchHermann Rothard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Milieux dense, matériaux et composants
Date : Soutenance en 2014
Etablissement(s) : Caen
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale structures, informations, matière et matériaux (Caen ; 1992-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur les ions, les matériaux et la photonique (Caen ; 2008-....)
Jury : Président / Présidente : Bruno Manil
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Boduch, Hermann Rothard, Bruno Manil, Éric Quirico, Giovanni Strazzulla, Emmanuel Dartois
Rapporteur / Rapporteuse : Éric Quirico, Giovanni Strazzulla

Résumé

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Les glaces sont présentes dans notre système solaire par exemple sur les comètes, les lunes de Jupiter et de Saturne ainsi que sur les objets trans-neptuniens. Dans le milieu interstellaire, ces glaces forment une fine couche à la surface de grains des nuages denses. L’eau (H2O) est la molécule la plus abondante dans ces glaces. Ces glaces sont constamment exposées aux rayons cosmiques, au vent solaire et aux ions piégés dans la magnétosphère des planètes géantes. Les simulations de ce type d’irradiation associées aux observations peuvent nous amener à comprendre la grande variété des processus physicochimiques induits par l’irradiation. Nous avons donc irradié des glaces avec les ions produits par le GANIL afin de simuler les effets des rayons cosmiques pour les ions lourds rapides et les effets du vent solaire pour les ions lents. Les modifications induites sont étudiées par spectroscopie infrarouge dans le domaine 500-5000 cm-1. L’irradiation induite des changements de structure tels que la compaction et l’amorphisation. Plusieurs ions ont été utilisés afin de déterminer la dépendance de ces processus physiques en fonction du pouvoir d’arrêt du projectile. A basse énergie l’implantation d’ions soufre a permis de mesurer le taux de production de l’acide sulfurique H2SO4, molécule observée à la surface d’Europa. La comparaison avec les observations et les mesures de flux des ions soufre à la surface d’Europa amène à penser que le processus d’implantation est primordial pour expliquer la présence de H2SO4 sur cette lune de Jupiter. Finalement, une étude préliminaire sur le rôle de l’interface entre un substrat carboné et une glace de NH3+H2O est présentée.