Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Raquel Garcia Requena
Direction : Silvia Fabrizio-CostaJúlia Benavent
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures romanes : espagnol
Date : Soutenance en 2014
Etablissement(s) : Caen en cotutelle avec Caen
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lettres, arts du spectacle, langues romanes (Caen ; 2008-....)
Jury : Président / Présidente : François Pernot
Examinateurs / Examinatrices : Silvia Fabrizio-Costa, Júlia Benavent, François Pernot, Emanuele Cutinelli-Rendina, Ignacio Ramos Gay, Olivier Fradet
Rapporteurs / Rapporteuses : Emanuele Cutinelli-Rendina

Résumé

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À partir de plusieurs manuscrits contenant une partie de l’Épistolaire inédit d’Antoine Perrenot de Granvelle, conservé à la Bibliothèque Nationale d’Espagne, nous avons tiré et édité une centaine de lettres, écrites en français, par un fonctionnaire de la Curie Romaine le protonotaire Andrés de Castillo. Les lettres, rédigées au Vatican, couvrent la période entre 1537 et 1544 et traitent les sujets relatifs aux questions administratives et juridiques de la famille Granvelle devant le Saint-Siège. Les lettres font parties des codex nº 7906 et nº 20210 de la Bibliothèque Nationale d’Espagne. Andrés de Castillo, dont on ignore les données biographiques, s’occupait de la gestion des questions relatives aux bénéfices et aux titres ecclésiastiques de tous les membres de la famille Granvelle. Les lettres, toujours de la main de Castillo, sont adressées à Nicolas de Granvelle et à Antoine Perrenot de Granvelle. Andrés de Castillo commence la correspondance alors qu’Antoine Perrenot était étudiant à Salamanque (Espagne). Mort l’évêque d’Arras et, recommandé par Marie d’Hongrie, le jeune Antoine fût nommé évêque d’Arras. Une des finalités de la thèse a été de répertorier des données présentes dans la correspondance, ce qui va faire connaître la structure et l’organisation de l’administration du Vatican, de ses responsables, des tarifs, des conflits et des obstacles, des désaccords et aussi de mettre au jour les procédés établis pour l’obtention des bénéfices. Dans ce sens, elle nous permet non seulement d’obtenir une information de première main, jusqu’aujourd’hui inconnue, des protocoles du Vatican, mais aussi de connaître les pratiques non officielles, comme les cadeaux, les remerciements et les pourboires. La correspondance découvre aussi le pacte d’alliances entre les membres de l’administration et les mécanismes pour éviter les prononcés, qui obligeait parfois à l’intervention des autorités supérieures. L’échange ininterrompu de missives depuis près d’une dizaine d’années nous permet de confirmer la récurrence des pratiques et la reconstruction complète du processus de certains dossiers. La correspondance éditée et les appareils montrent la langue française de la première moitié du XVIe siècle dans son emploi par un usager non francophone, l'espagnol Andrés de Castillo. Les lettres que nous présentons mentionnent certains des événements historiques les plus remarquables de son époque. Les années dans lesquelles se situent les missives que nous éditons sont des années de conflit dans l'Empire de Charles V. L'empereur lutte contre les trois grands rivaux impériaux : les turcs, les français et les protestants, comme on peut voir dans cette correspondance. La thèse présente l’édition des textes, une étude du lexique administratif et juridique des textes, une introduction aux documents et la contextualisation des faits mentionnés. La thèse est accompagnée d’un chapitre de notes historiques, d’un index de noms et des lieux qui facilite la tâche de la consultation et de la localisation des lieux mentionnés. L’index de lettres éditées et l’index de lettres mentionnées sont un apport pour identifier les documents que nous ne connaissons pas encore, mais que nous espérons trouver un jour. La bibliographie complète la tâche que nous nous avions imposée qui était celle d'étudier cette correspondance dans toutes ses facettes et suivant des critères philologiques, linguistiques et, plus largement, civilisationnistes.