Thèse soutenue

Impact du cancer du sein sur le fonctionnement mnésique : compréhension des troubles à l’aide d’approches en neuropsychologie et en neuroimagerie. Focus sur la période d’annonce du cancer et du traitement chirurgical associé

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Auteur / Autrice : Nastassja Morel
Direction : Francis Eustache
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie cognitive
Date : Soutenance en 2014
Etablissement(s) : Caen
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Homme, sociétés, risques, territoire (Rouen)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Neuropsychologie et imagerie de la mémoire humaine (Caen2017-....)
Jury : Président / Présidente : Philippe Fossati
Examinateurs / Examinatrices : Francis Eustache, Philippe Fossati, Fabienne Collette, Florence Cousson-Gélie, Florence Joly-Lobbedez, Bénédicte Giffard
Rapporteurs / Rapporteuses : Fabienne Collette, Florence Cousson-Gélie

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Des études prospectives dans le cancer du sein ont mis en évidence des troubles de mémoire et des modifications cérébrales associées avant même le début du traitement par chimiothérapie, i. E. Dès la période d’annonce du cancer et du traitement chirurgical. Cette période peut être associée à des manifestations anxieuses et des changements dans les représentations de soi (identité). Deux composantes de la mémoire sont dépendantes du soi actuel et sensibles aux effets du stress : la Mémoire Autobiographique (MA ; mémoire des souvenirs personnels) et l’Effet de Référence à Soi (ERS) et de positivité en mémoire (mieux retenir les informations positives liées à soi). L’objectif de la thèse était de mieux comprendre l’impact de la période d’annonce du cancer, notamment les facteurs psychologiques associés (l’anxiété) sur la mémoire en relation avec soi. Des patientes diagnostiquées pour un cancer du sein ont été évaluées en MA (approche en neuropsychologie) et pour l’ERS et de positivité (approche en imagerie fonctionnelle) et comparées à des sujets contrôles sans vécu de cancer. Les résultats suggèrent deux profils psychologiques de patientes: celles anxieuses (scores élevés d’anxiété) et celles non-anxieuses (scores identiques aux sujets contrôles). Au cœur de cette dissociation, il est observé un impact différent selon les composantes de mémoire étudiées. Les patientes anxieuses révèlent des difficultés en MA tandis qu’aucune différence n’a été observé sur l’ERS et de positivité selon le niveau d’anxiété. Cette dissociation révèle, dans la même pathologie, un effet spécifique de l’anxiété sur la mémoire ; et permet d’identifier les patientes à risque et informer le corps médical.