Thèse soutenue

Impact de la chimiothérapie sur les fonctions cognitives de patientes âgées traitées pour un cancer du sein localisé
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Auteur / Autrice : Marie Lange
Direction : Francis EustacheFlorence Joly-Lobbedez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 2014
Etablissement(s) : Caen
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Homme, sociétés, risques, territoire (Rouen)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Neuropsychologie et imagerie de la mémoire humaine (Caen ; 2017-....)
Jury : Président / Présidente : Yves Libert
Examinateurs / Examinatrices : Francis Eustache, Florence Joly-Lobbedez, Yves Libert, Laurence Taconnat, Luc Taillandier, Bénédicte Giffard
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurence Taconnat, Luc Taillandier

Résumé

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Malgré la plainte cognitive fréquente des patientes après leur chimiothérapie pour un cancer du sein, il existe très peu d’études portant spécifiquement sur les patientes âgées alors qu’elles sont plus à risque d’être atteintes d’un cancer et de développer des troubles cognitifs. L’objectif principal de cette thèse était de mieux comprendre les effets de la chimiothérapie adjuvante, et plus largement du cancer dans sa globalité, sur la cognition de patientes de plus de 65 ans traitées pour un cancer du sein localisé. Pour cela, une étude longitudinale a été réalisée comportant une évaluation avant et à l’issue du traitement adjuvant permettant d’évaluer l’incidence des troubles cognitifs et d’étudier les variables associées. Nous avons montré que 41% des patientes avaient des troubles cognitifs objectifs initiaux au traitement adjuvant. Ces troubles cognitifs n’étaient pas liés à la thymie, à la fatigue, au stade du cancer ou à la fragilité gériatrique. A l’issue du traitement adjuvant, quel qu’il soit, 49% des patientes avaient un déclin cognitif touchant principalement la mémoire de travail. Parmi les patientes déclinant, 64% d’entre elles avaient un déclin pathologique. La chimiothérapie adjuvante entrainait une augmentation significative de la plainte cognitive. De plus, les patientes les plus âgées étaient plus à risque de développer un déclin cognitif avec la chimiothérapie et ce particulièrement avec le docétaxel. L’âge et la chimiothérapie sont donc deux facteurs importants à considérer dans la survenue de troubles cognitifs chez les patientes traitées pour un cancer du sein localisé.