Thèse soutenue

Rôle de l'oxygène dans les phénomènes de narcose à l'azote

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Auteur / Autrice : Pierre Lafère
Direction : Jacques MansouratiCostantino Balestra
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie-santé. Physiologie
Date : Soutenance le 12/09/2014
Etablissement(s) : Brest
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé, information-communication et mathématiques, matière (Brest, Finistère)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Optimisation des régulations physiologiques (Brest, Finistère) - Laboratoire de physiologie environnementale et occupationnelle (Bruxelles)
Jury : Président / Présidente : Yves Ozier
Examinateurs / Examinatrices : Jacques Mansourati, Costantino Balestra, Yves Ozier, Peter Germonpré, Daniel Mathieu, François Guerrero
Rapporteur / Rapporteuse : Peter Germonpré, Daniel Mathieu

Mots clés

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Résumé

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Le plongeur subit de nombreuses contraintes issues du milieu dans lequel il évolue. La narcose à l’azote par ses effets sur la performance cognitive en fait partie. Elle est impliquée dans de nombreux accidents de plongée sous-marine. Il est donc nécessaire de développer un outil fiable pour évaluer la performance cognitive sous l’eau de manière quantitative, reproductible et indépendante de la subjectivité du plongeur. Ensuite, après validation de cet outil (fréquence critique de fusion du scintillement - CFFF) préciser le rôle des facteurs modulateurs de la narcose en particulier celui de l’oxygène. Nos investigations sont réalisées chez des volontaires sains sélectionnés spécifiquement pour obtenir une population homogène (genre, âge, BMI, condition physique et expérience en plongée). L’analyse de la performance cérébrale est réalisée au moyen de tests psychométriques, d’échelles visuelles analogique et de la CFFF dans différentes conditions (normobarie, plongées simulées et réelles à 30 mètres de profondeur pendant 20 minutes) et avec différents gaz (air et Nitrox 40%). L’effet propre de l’oxygène est appréhendé par l’utilisation de la spectroscopie proche de l’infrarouge (NIRS).Nos mesures confirment d’une part la dégradation progressive de la performance cognitive tant par les tests psychométriques que par la CFFF avec un bon degré de corrélation (Pearson de 0,86 à 0,93) entre eux et d’autre part l’incapacité du plongeur à s’auto- évaluer. L’évolution de la performance cognitive est caractérisée par une amélioration lors de l’arrivée en profondeur d’autant plus marquée que la quantité d’oxygène dans le mélange respiré est importante, suivie par une dégradation qui persiste au moins jusqu’à 30 minutes après le retour en surface, surtout en respiration d’air. L’utilisation de l’imagerie fonctionnelle cérébrale (NIRS) permet d’associer l’amélioration des performances cognitives à une activation cérébrale dépendante de l’oxygène. L’oxygène semble donc être un élément important de la modulation des symptômes de la narcose à l’azote. De manière très cohérente avec la théorie neurochimique de la narcose nous suggérons que l’effet net sur la performance cérébrale dépend d’une balance entre les effets activateurs de l’oxygène et les effets inhibiteurs de l’azote.