Analyse néo-institutionnelle de l'investissement dans la biodiversité : choix organisationnels et leurs conséquences sur la restauration des écosystèmes aquatiques
Auteur / Autrice : | Pierre Scemama |
Direction : | Harold Levrel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Economie |
Date : | Soutenance le 17/06/2014 |
Etablissement(s) : | Brest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la mer (Plouzané, Finistère) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Aménagement des usages des ressources et des écosystèmes marins et littoraux (Brest, Finistère) |
Jury : | Président / Présidente : Jean Boncœur |
Examinateurs / Examinatrices : Harold Levrel, Jean Boncœur, Linwood H. Pendleton, Claude Ménard, Nathalie Frascaria Lacoste, Olivier Petit, Christine Lagarenne | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Linwood H. Pendleton, Claude Ménard |
Mots clés
Résumé
L’objectif de ce travail est d’identifier les contraintes économiques à prendre en compte pour encourager l’investissement (public et prive) dans la restauration des écosystèmes aquatiques à partir du prisme de l’économie néo-institutionnelle. Au cours de ce travail nous avons mobilisé des matériaux et des méthodes variés qui nous ont permis d’identifier trois types de contraintes : des contraintes de coûts, des contraintes organisationnelles et des contraintes institutionnelles.Nos résultats montrent que ces projets sont exposés à une grande variabilité de coûts de production dans laquelle certains attributs jouent un rôle clé: le type d’écosystème cible, le contexte institutionnel, le degré de perturbation initial, l’ampleur des travaux à réaliser, le climat et la taille des projets.La mobilisation du cadre de l’économie néo-institutionnelle nous a conduits à nous intéresser aux coûts de transaction qui entourent les actions d’investissement dans la restauration des écosystèmes aquatiques. Ces coûts sont liés à l’existence de dispositifs de coordination particuliers entre acteurs du fait de la complexité des dynamiques de la biodiversité. Trois caractéristiques des projets sont à l’origine des coûts de transaction : la spécificité des actifs, l’incertitude et la fréquence des transactions. À partir de l’étude du marché de la compensation aux États-Unis et de quatre cas d’étude en France, nous montrons le lien qui existe entre source des coûts de transaction et efficacité organisationnelle du système. Nous montrons notamment qu’il existe une tension entre un objectif ambitieux de conservation et un objectif de développement des incitations à l’investissement.