Ruptures de liquidité sur le marché obligataire euro et stratégies financières
Auteur / Autrice : | Pierre-Yves Domeneghetti |
Direction : | Sophie Brana |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences economiques |
Date : | Soutenance le 24/11/2014 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Entreprise, économie, société (Talence, Gironde ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Groupement de recherches coordonnées EFIQ (Pessac, Gironde ; 1980-1997) |
Etablissement d'accueil : Université Bordeaux-IV (1995-2013) | |
Laboratoire : Laboratoire d'analyse et de recherche en économie et finance internationales (Pessac ; 1976-2021) | |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Lacoue-Labarthe |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Lacoue-Labarthe, Daniel Goyeau, Catherine Karyotis | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Daniel Goyeau, Catherine Karyotis |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La crise du marché obligataire européen en 2007 a marqué les limites du fonctionnementdu modèle de tenue de marché et de liquidité obligataire urbi et orbi. Un marchéobligataire caractérisé par le surendettement des émetteurs, l’institutionnalisation desinvestisseurs et une interconnexion généralisée, mène à de brutales dislocations en lieu etplace d’ajustements par fluctuation des prix. Les conséquences potentiellement létales decet état disruptif pour les agents économiques justifient de repenser les stratégiesrespectives de ses principaux acteurs : les banques et leur rôle de liquidité, les assureurset les fonds d’investissements. C’est aussi un moment privilégié pour s’interroger sur lesraisons de l’absence des ménages dont l’épargne n’atteint qu’indirectement le marchéobligataire, et d’emprunteurs n’ayant pas accès au marché mais seulement aux banquespour se financer. L’étude confronte les caractéristiques propres à chaque intervenant aveccette dynamique interactive, avec un regard particulier sur l’action inédite de la Banquecentrale et sur la production réglementaire relative à chacun des acteurs du marché. Nostravaux concluent sur la nécessité d’un nouveau paradigme qui renonce à la liquidité perse. La dette publique, grâce aux interventions de la Banque centrale et à la réglementationBâle 3, conserve la liquidité et devient le pré carré des banques. Banques qui devront,pour le financement de l’économie privée, jouer un nouveau rôle, à travers un modèle decofinancement avec les autres investisseurs, et élargi à de nouveaux emprunteurs. Laliquidité se retire là où elle n’est plus nécessaire, et avec elle une part du risquesystémique.