Thèse soutenue

Préserver la distinctivité pour améliorer les relations intergroupes par la recatégorisation : d’un Common Ingroup à un Common Outgroup

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Auteur / Autrice : Aymeric Parant
Direction : Marie-Line Felonneau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 25/11/2014
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....)
Partenaire(s) de recherche : Etablissement d'accueil : Université Bordeaux-II (1971-2013)
Laboratoire : Laboratoire de Psychologie, Santé et Qualité de Vie (Bordeaux)
Jury : Président / Présidente : Assaad Elia Azzi
Examinateurs / Examinatrices : Xenia Chryssochoou, Maja Becker, François Ric
Rapporteurs / Rapporteuses : Xenia Chryssochoou, Laurent Licata

Mots clés

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Résumé

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Partant du constat que la catégorisation des individus en un « Nous » et un « Eux » peut suffire à provoquer un traitement inégal des membres de ces groupes, certaines stratégies ont proposé d’atténuer la frontière ainsi créée en recatégorisant l’ensemble des membres des deux groupes au sein d’un ensemble supraordonné. Cependant, cette stratégie peut s’avérer inefficace, voire contreproductive, précisément quand elle menace les fonctions remplies par les identités initiales. Parmi ces fonctions, la possibilité de se définir comme différents des autres (ie. la distinctivité) est particulièrement concernée. La présente recherche a pour objet de tester, à travers 5 études : 1) si la recatégorisation provoque effectivement une menace sur la distinctivité 2) ses conséquences sur les biais intergroupes 3) la pertinence d’une stratégie de préservation de la distinctivité par l’ajout de catégories sociales.Les résultats ont montré, sur des groupes minimaux, mais aussi nationaux, que de la recatégorisation émanait une menace qui s’exprime tant sur des mesures implicites qu’explicites du biais intergroupe même si des processus propositionnels semblent modérer l’impact de la menace sur ces derniers. De plus, proposer des catégorisations supplémentaires a permis de réduire cette menace et le biais intergroupe associé, sans faire émerger d’effet délétère mesurable.Ces résultats soulignent l’apport de croiser les approches fonctionnelles et sociocognitives des catégorisations sociales et incitent à reconsidérer ces dernières non pas nécessairement comme des problèmes, mais également comme ressources dans les stratégies visant à l’harmonisation sociale.