Des états et des « roms » : une anthropologie du sujet entre transnationalisme et politiques d’intégration de migrants bulgares en france
Auteur / Autrice : | Alexandra Clavé-Mercier |
Direction : | Frédéric Le Marcis |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethnologie. option Anthropologie sociale et culturelle |
Date : | Soutenance le 05/12/2014 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Etablissement d'accueil : Université Bordeaux-II (1971-2013) |
Laboratoire : Les Afriques dans le monde (Pessac, Gironde ; 2011-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Marc Bernardot |
Examinateurs / Examinatrices : Alain Reyniers, Bénédicte Michalon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécile Canut, Alain Tarrius |
Résumé
Cette thèse explore les liens entre les mobilités transnationales et les expériencessubjectivantes de Roms bulgares dont la vie quotidienne se situe à la fois en Bulgarie eten France. La réflexion porte sur les rapports entre une population et des États-nationsdans différents contextes, en observant le traitement politique spécifique de ces Romsminorisés, appréhendés comme différents et problématiques. Ce travail s’appuie sur uneethnographie translocale et multi-échelle afin de saisir les imbrications micro et macrodans la construction d’un problème public et politique (la « question rom ») commedans les expériences des migrants. D’une part, deux dispositifs politiques spécifiquesmis en place dans une agglomération française ont été observés au long cours etanalysés dans une approche généalogique, politique et ethnographique. D’autre part,plusieurs familles de migrants roms bulgares vivant en squat ont été suivies dans leurexpérience transnationale. En mettant en perspective la politique locale en direction deces migrants, leurs rapports à l’État et leurs dynamiques migratoires, cette thèsecontribue à une anthropologie politique et des migrations. Au-delà de leur captationdans des politiques oscillant entre exclusion et assimilation, en France comme enBulgarie, ces Roms bulgares jouent sur les frontières géographiques, sociales etidentitaires pour se réinventer. L’attention portée aux Roms comme acteurs amène uneréflexion sur leurs processus de subjectivation, entendus comme construction d’un sujetagissant sur lui-même en s’inscrivant dans des rapports de pouvoirs et de domination.Cette recherche constitue donc un apport à l’anthropologie du sujet.