Thèse soutenue

La méthode expérimentale par assignation aléatoire : un instrument de recomposition de l'interaction entre sciences sociales et action publique en France ?

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Auteur / Autrice : Agathe Devaux-Spatarakis
Direction : Thierry Berthet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance le 06/10/2014
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....)
Partenaire(s) de recherche : Etablissement d'accueil : Université Bordeaux-IV (1995-2013)
Laboratoire : Centre Émile Durkheim - Science politique et sociologie comparatives (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Andy Smith
Examinateurs / Examinatrices : Agnès Labrousse, Éric Monnier
Rapporteurs / Rapporteuses : Claudio Maria Radaelli, Frédéric Varone

Résumé

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Depuis le début des années 2000, le recours à la méthodeexpérimentale par assignation aléatoire pour évaluer les dispositifs publicsconnait un essor mondial sans précédent. Cette méthode scientifique estprésentée par ses promoteurs comme la plus rigoureuse pour estimer l’impactd’une intervention ainsi que la mieux à même de favoriser la prise en comptedes preuves scientifiques par les décideurs politiques. Son utilisation dans lecadre de l’evidence-based policy nous amène à considérer cette méthodecomme un instrument, une institution sociale, visant à organiser unapprentissage commun entre les acteurs de l’action publique et les acteursscientifiques. L’observation de cette interaction constitue le coeur de ce travailde recherche. Ce dernier étudie comment l’inscription de ses parties prenantesdans leurs champs d’action stratégiques respectifs conditionne l’usage de cetteméthode sur le territoire français. Celle-ci se décline alors, en une variété desites institutionnels témoignant des oppositions entre les pratiques, les intérêts,et les modèles d’apprentissages des acteurs la composant. Notre analyse de15 études de cas de son utilisation sur le territoire français, révèle les tensionsinhérentes à l’application de cette méthode sur de nouveaux dispositifsd’intervention sociale, et questionne ses capacités à produire un apprentissagecommun entre acteurs de l’action publique et acteurs scientifiques.