Une approche 3D pour comprendre la taphonomie des homininés du site plio-pléistocène de Malapa, Province du Gauteng, Afrique du Sud
Auteur / Autrice : | Aurore Val |
Direction : | Francesco D'Errico, Lucinda Ruth Backwell, Lee R. Berger |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Préhistoire |
Date : | Soutenance le 28/02/2014 |
Etablissement(s) : | Bordeaux en cotutelle avec University of the Witwatersrand (Johannesbourg, Afrique du Sud) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences et Environnements (Talence, Gironde ; 1999-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : De la Préhistoire à l'Actuel : Culture, Environnement et Anthropologie (Talence) |
Etablissement d'accueil : Université Bordeaux-I (1971-2013) | |
Jury : | Président / Présidente : Jacques Jaubert |
Examinateurs / Examinatrices : Sandrine Costamagno, José Braga, Jean-Baptiste Mallye | |
Rapporteur / Rapporteuse : Bruno Maureille, Roger Smith |
Mots clés
Résumé
Le site de Malapa a livré les restes de deux homininés, associés aux restes d’autres animaux et datés à 1,98 Ma. Le degré de conservation restes osseux est remarquable dans le contexte des ensembles fossiles plio-pléistocènes retrouvés en grotte. Cela indique une combinaison de processus taphonomiques unique et non-observée dans les sites contemporains de la région. Une approche combinant analyses paléontologique, physique et spatiale des homininés et de la faune associée a été choisie afin d’interpréter la taphonomie de l’ensemble fossile, avec une attention toute particulière portée aux homininés. Des techniques de tomographie et micro-tomographie assistées par ordinateur, combinées à un logiciel de reconstruction virtuelle ont été appliquées afin de créer un modèle en 3 dimensions de la grotte et des deux squelettes d’Au. sediba. La position initiale dans laquelle les homininés ont été enfouis a été reconstruite. Les résultats indiquent que la majorité du matériel osseux a été accumulée par l’intermédiaire d’un aven-piège. Les carcasses se sont accumulées sous la forme d’un cône de débris, dans une partie profonde du système karstique présentant un accès très limité voire inexistant pour les charognards. Les deux individus ne sont peut-être pas entrés dans la grotte au même moment. Lorsque l’enfouissement a eu lieu, leur décomposition était achevée (disparition et/ou dessiccation des parties molles). Leurs os présentent des indices d’intempérisation, suggérant une période d’exposition avant l’enfouissement d’au moins plusieurs mois. Les insectes sont les principaux agents ayant modifié les restes. Les indices de momification naturelle avant l’enfouissement pour MH1 et MH2 suggèrent la préservation possible de matière organique (peau).