Du symbolisme comme chambre noire de l'imaginaire photographique
Auteur / Autrice : | Chloé Mousset-Becouze |
Direction : | Hélène Sorbé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts (histoire, théorie, pratique) |
Date : | Soutenance le 04/07/2014 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Cultures, Littératures, Arts, Représentations, Esthétiques (Pessac, Gironde) |
Jury : | Président / Présidente : Jean Da Silva |
Examinateurs / Examinatrices : Hélène Sorbé, Michelle Debat, Philippe Ortel | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean Da Silva, Michelle Debat |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Évoquer l'existence d'un imaginaire photographique pose un problème d'ordre idéologique quant au statut de la photographie. Pour tenter de démontrer l'existence de cet imaginaire, il faut se pencher sur un mouvement qui, en son temps, réfléchit à cette notion de manière fondamentale: le mouvement symboliste. Aussi est-il nécessaire de se demander en quoi le symbolisme est fondateur de l’imaginaire photographique ? A cette époque la photographie est largement intégrée dans un système positiviste, elle est la technique scientifique d’enregistrement par excellence, ayant pour trait caractéristique la mise hors circuit de la subjectivité de l’observateur. Le symbolisme, quant à lui, est à son apogée, autour des années 1880-90. Il va opposer au principe scientifique de classification, fondé sur la séparation et la différence, une conception philosophique tournée vers la recherche d’unité. Or les symbolistes, vont se servir de l’outil photographique. D’une part, ils réinvestissent d’un imaginaire et d’un esprit critique les photographies les plus scientifiques et « objectives » de l’époque. D’autre part certains deviennent eux-mêmes photographes et vont instituer la photographie comme une véritable expérience créatrice et poétique. Ces concepts demeurent plus ou moins vifs sur le long terme. Un ensemble de symboles et de démarches ont été réinvestis par la révolution surréaliste. Ceux-ci restent présents et fondateurs de la photographie contemporaine par leur réactualisation. Cette dernière ferait véritablement appel aux potentiels de l’imaginaire photographique déjà mis en place par le Symbolisme, remettant dès lors en question la manière impérialiste de voir et concevoir le réel. Le but de cette recherche, n’est pas d’affirmer que toute photographie est symboliste mais de déterminer quelle peut être aujourd’hui l’influence du symbolisme en photographie, à travers la mise en œuvre de concepts communs. Cette recherche se fonde sur une interrogation concernant l’imaginaire photographique.