Thèse soutenue

Analyse linguistique du discours historien : des sources au genre historique ?

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Christelle Rouet-Delarue
Direction : Henri Portine
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Linguistique
Date : Soutenance le 14/02/2014
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Textes, littératures, écritures et modèles (Pessac, Gironde ; 2007-2021)
Jury : Président / Présidente : Damon Mayaffre
Examinateurs / Examinatrices : Henri Portine, Nathalie Garric, Yves Déloye, Dan Dobre, Bernard Lachaise
Rapporteurs / Rapporteuses : Jacques Guilhaumou, Nathalie Garric

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Notre travail a pour objectif d'analyser les rapports entre un « discours d'archive » et un « discours d'historien » (notion de genre à discuter), chaque modalité renvoyant à des fonctions et à des formes de structurations différentes tout en portant sur la même réalité. Il y a donc un double paradigme mais avec des corrélations. L'analyse portera sur un corpus de discours d'archive (étape pré-analytique de recherche et de numérisation) et sur un corpus d'écrits d'historiens. Après une description des relations qu'ont pu entretenir l'histoire, la linguistique puis plus tard l'analyse du discours, nous analyserons chaque partie du corpus, puis nous les confronterons pour tenter d'identifier leurs points de rencontre et de divergence. Le discours historien est le siège de la confrontation entre d'une part les traces que le passé a laissées et la perception que l'on a des événements (dans le passé et dans le présent, et ce sous le joug de la mémoire collective et de l'héritage culturel), et d'autre part la réalité passée, livrée par l'historien au prix d'une étape « littéraire » et discursive incontournable. Les sciences du langage doivent pouvoir mettre à jour aussi bien les éléments de cohésion et de cohérence internes que les structures interdiscursives qui construisent le monde par ce qu'on en dit. Ainsi, si l'histoire est une réappropriation-reformulation du passé par l'intermédiaire, entre autres, des sources, le discours de l'historien doit en porter les traces : l'analyse du discours peut les dégager, et doit permettre d'expliciter les modalités de mise en œuvre de la langue, dans le cas d'un discours spécialisé relevant du genre historique.