Perception olfactive et régulation émotionnelle : Approches psychophysique, psychophysiologique et par imagerie cérébrale
Auteur / Autrice : | Pierre-Edouard Billot |
Direction : | Jean-Louis Millot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie et de la santé |
Date : | Soutenance le 04/12/2014 |
Etablissement(s) : | Besançon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de neurosciences : intégratives et cliniques (Besançon) - Laboratoire de neurosciences : intégratives et cliniques (Besançon) |
Jury : | Président / Présidente : Franck Vidal |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Millot, Franck Vidal, Boriana Dimitrova Atanasova, Sylvain Delplanque, Thierry Moulin | |
Rapporteur / Rapporteuse : Boriana Dimitrova Atanasova, Sylvain Delplanque |
Mots clés
Résumé
Ces travaux ont pour but d'étudier des mécanismes centraux de l'olfaction, et la manière dont ils sont intégrés dans les processus de régulationémotionnelle. Les stratégies de distraction et de réévaluation ont fait l'objet de deux expériences distinctes en IRMf, dans lesquelles les sujets devaientdiminuer l'intensité d'émotions suscitées par des odeurs. Dans une troisième expérience, des données psychophysiques et psychophysiologiques ont étécollectées pour évaluer la capacité d'une odeur agréable à réguler un sentiment négatif préalablement induit par uneimage désagréable.Les résultats montrent que la régulation d'émotions induites par des odeurs mobilise des aires cérébrales décrites dans les études utilisant du matérielvisuel (cortex préfrontal, lobule pariétal inférieur, gyrus temporal moyen) mais aussi d'autres plus spécifiques à cette modalité sensorielle (insula, gyrusfusiforme, gyrus lingual). De plus, le cortex préfrontal semble moduler certaines aires du cortex olfactif comme le cortex piriforme et le cortexorbitofrontal lorsque les sujets utilisent une stratégie de distraction. Les données issues de la troisième expérience révèlent également qu'une odeuragréable permet de diminuer l'impact d'un affect négatif préalablement induit, tant au niveau subjectif que psychophysiologique.Par conséquent, il semble exister chez l'Homme une réelle capacité à la régulation des émotions induites par des odeurs. Ce processus met enjeu desrégions habituellement décrites pour la régulation d'émotions induites par des stimuli visuels, mais également d'autres aires plus spécifques.De plus, les odeurs elles-mêmes sont capables de réguler une émotion négative.