Thèse soutenue

Paramètres cliniques, électroencéphalograhiques et biologiques pour optimiser les critères diagnostiques de la narcolepsie

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Auteur / Autrice : Olivier Andlauer
Direction : Emmanuel HaffenEmmanuel Mignot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 11/12/2014
Etablissement(s) : Besançon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de neurosciences : intégratives et cliniques (Besançon) - Laboratoire de neurosciences : intégratives et cliniques (Besançon)
Jury : Président / Présidente : Pierre Vandel
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Haffen, Emmanuel Mignot, Pierre Vandel, Carmen Schröder, Isabelle Arnulf, Patrice Bourgin
Rapporteur / Rapporteuse : Carmen Schröder, Isabelle Arnulf

Résumé

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La narcolepsie est une maladie rare, touchant une personne sur 2000. Elle se caractérise par l'association d'une somnolence diurne excessive, d'épisodes de cataplexie, de paralysies du sommeil, d'hallucinations hypnagogiques. et d'une fragmentation du sommeil. La narcolepsie sans cataplexie constitue un sous-type hétérogène. Le diagnostic de narcolepsie peut être clinique, mais bien souvent un Test Itératif de Latence d'Endormissement (T1LE), précédé d'une polysomnographie nocturne (NPSG). sont utilisés pour porter le diagnostic.La cause de la plupart des cas de narcolepsie avec cataplexie a été découverte au début des années 2000: la destruction, probablement d'origine auto-immune. des neurones à hypocrétine de l'hypothalamus. Un déficit en hypocrétine à la ponction lombaire constitue désormais un test de référence pour établir le diagnostic, ce qui offre l'opportunité d'optimiser les critères actuels et de tester de nouvelles hypothèses diagnostiques en regard de ce test de référence. Peu d'études ont à ce jour spécifiquement porté sur la narcolepsie sans cataplexie et son diagnostic. Nous avons donc cherché à identifier les prédicteurs du déficit en hypocrétine dans la narcolepsie sans cataplexie. De plus, dans la narcolepsie-cataplexie, l'utilisation comme critère diagnostique d'une latence courte d'apparition du sommeil paradoxal à la NPSG n'a jamais été évaluée en utilisant comme test de référence le déficit en hypocrétine, et nous avons donc cherché à en déterminer l'utilité diagnostic et la valeur-seuil optimale.Afin de mener à bien ces projets de recherche, nous avons initié et participé au développement du logiciel d'analyse ROC (Receiver Operating Characteristic) SoftROC. Dans la narcolepsie sans cataplexie. nous avons montré que les paramètres électrophysiologiques, plus que cliniques, différaient entre les patients avec un taux bas d'hypocrétine et ceux avec un taux normal. Dans la narcolepsie avec cataplexie. nous avons établi qu'une latence courte (< 15 minutes) d'apparition du sommeil paradoxal à la NPSG était un test diagnostique spécifique, mais peu sensible, pour la narcolepsie avec déficit en hypocrétine. Nos résultats ont contribué à la révision des classifications internationales des troubles du sommeil.