Mouvements de fluides et processus de déstabilisation des versants alpins : Apport de l'étude de l'instabilité de Séchilienne
Auteur / Autrice : | Aurélien Vallet |
Direction : | Catherine Bertrand |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Hydrogéologie |
Date : | Soutenance le 26/11/2014 |
Etablissement(s) : | Besançon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Homme, environnement, santé (Besançon ; 2000-2012) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire chrono-environnement (Besançon) - laboratoire chono environnement (Besançon) |
Jury : | Président / Présidente : Yves Guglielmi |
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Bertrand, Yves Guglielmi, Michel Jaboyedoff, Jean-Philippe Malet, Olivier Fabbri | |
Rapporteur / Rapporteuse : Yves Guglielmi, Michel Jaboyedoff |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’eau, par l’intermédiaire de la pression de fluides, est un phénomène déclencheur majeur de la déstabilisation des mouvements de terrain profonds. En conséquence, la caractérisation des mécanismes de déformation nécessite une bonne compréhension des processus hydrogéologiques contrôlant la déstabilisation. Les milieux fissurés et de surcroit les milieux instables présentent de fortes hétérogénéités, ce qui rend les études hydrogéologiques classiques peu adaptées. De plus, les mouvements de terrain profonds présentent des relations hydromécaniques complexes avec des évolutions significatives dépendantes du temps (déformation de type fluage). Cette thèse s’attache à caractériser les relations précipitations-déplacement du mouvement de terrain profond de Séchilienne. Un suivi saisonnier de traceurs naturels et artificiels a permis de définir un schéma conceptuel d’écoulement de l’eau souterraine sur l’ensemble du massif malgré un nombre limité de points d’intérêt hydrogéologiques. Les données de pression de fluides étant rarement mesurées, les paramètres indirects, tels que la recharge, sont souvent les seules données hydrogéologiques qui permettent de caractériser la relation précipitations-déstabilisation. Une méthode d’estimation de la recharge basée sur un calcul de bilan du sol a été développée afin d’estimer la recharge avec précision. En se basant sur le schéma conceptuel d’écoulement et le calcul de la recharge, une analyse en ondelettes couplée à un modèle numérique a permis de caractériser la relation précipitations-vitesse de déplacement. Cette modélisation tient compte de paramètres dépendant du temps et permet de simuler une déformation de type fluage (tendance pluriannuelle des vitesses de déplacement), conséquence des couplages hydro- mécaniques indirects. La caractérisation des processus hydrogéologiques contrôlant la déstabilisation a permis de définir un seuil statistique d’activation de la déstabilisation, basé sur une approche multi-dimensionnelle innovante.