Les skinheads, du phénomène de mode au phénomène social
Auteur / Autrice : | Gildas Lescop |
Direction : | Joëlle Deniot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 10/12/2014 |
Etablissement(s) : | Besançon |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Langages, Espaces, Temps, Sociétés (Besançon ; 1991-2016) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire culture, sport, santé, société (C3S) (Besançon) |
Jury : | Président / Présidente : Francis Farrugia |
Examinateurs / Examinatrices : Joëlle Deniot, Francis Farrugia, François Dieu, Jean-Marie Seca, Jean-Yves Causer, Gilles Ferréol | |
Rapporteurs / Rapporteuses : François Dieu, Jean-Marie Seca |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Qui sont les skinheads ? S’agit-il seulement de ces brutes stupides et violentes, xénophobes et racistes sisouvent exposées par les médias ? Qu’en est-il alors de ces premiers skinheads qui, à la fin des années 1960,affectionnaient tant la musique jamaïcaine qu’ils contribueront à sa diffusion et à son succès à travers toutel’Angleterre ? Que s’est-il passé entre ces années 1960 et les années 1980 qui verront l’apparition du phénomènenaziskin ? Il y a t-il une unité du mouvement skinhead ou seulement une juxtaposition de mouvances ?Qu’est-ce qui peut unir les skinheads entre eux, à travers les générations et au-delà de leurs divisions ?Afin d’apporter des réponses à ces questions, le présent travail présentera, dans une première partie, unhistorique du mouvement skinhead qui permettra de suivre et de comprendre son évolution depuis ses originesen faisant ressortir le rôle important que jouera la musique dans toutes ses mutations successives etdans sa dérive politique. Suivra ensuite, dans une seconde partie, une analyse des éléments constitutifs dela subculture skinhead – à commencer par sa constante référence à la classe ouvrière exhibée au travers deses formes stylistiques, son rapport à la violence symbolique ou réelle, les valeurs qu’elle prétend incarneret défendre – et ses incidences idéologiques. La dernière partie sera consacrée à un travail de terrain menéprincipalement en France qui fera apparaitre, au moyen d’entretiens et d’observations, comment se vit,s’organise et se représente ce milieu skinhead.Il s’agira donc de révéler le mouvement skinhead sous ses différents aspects mais aussi de montrer ce quepeut révéler ce mouvement de mode devenu phénomène social quant aux processus de radicalisation, demédiatisation et de diabolisation.