Thèse soutenue

L'émergence d'une scène musicale à N'Djaména : identification des acteurs et des territoires

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Auteur / Autrice : Jean-Pierre Kila Roskem
Direction : Emmanuel EthisMarie-Hélène Poggi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'Information et de la Communication
Date : Soutenance le 26/05/2014
Etablissement(s) : Avignon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Culture et patrimoine (Avignon)
Jury : Président / Présidente : Jean-Marc Leveratto
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Hélène Poggi, Michèle Gellereau, Frédéric Gimello-Mesplomb
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuel Pedler, Yves Winkin

Résumé

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La musique occupe une place importante dans les pratiques culturelles des Tchadiens et plus particulièrement des habitants de N’Djamena. Elle s’exprime sous des formes variées : festivals, concerts, caravanes de musiciens à travers les grandes artères de la ville et s’inscrit dans des lieux divers : bars, centres culturels, points de vente, espaces publics. Elle est aussi médiatisée par de nombreuses émissions de radio et de télévision. Notre recherche vise à comprendre les modalités et les implications de cette inscription de la musique dans une ville africaine dont l’image a toujours été liée aux affrontements armés dont elle a été le théâtre. Construite principalement à partir des données ethnographiques, cette thèse a donc pour objet de rendre compte de la dynamique de formation d’une scène musicale à N’Djaména. Elle analyse les logiques d’intervention des acteurs publics et privés, ainsi que la portée de leurs actions respectives dans le développement du monde de la musique. En outre, l’étude des différentes formes d’inscription sociale de la musique, notamment les évènements scéniques a permis d’interroger la notion de recomposition de la ville par les activités musicales en termes d’infrastructures mais aussi en termes de pratiques des lieux urbains par le public. L’un des axes majeurs de cette thèse concerne les formes de sociabilité et les phénomènes d’appartenance liés au mode de vie urbain et observés au sein des clubs d’amateurs de musique. Enfin, l’analyse des pratiques musicales et des attachements du public à la musique a permis de mettre en lumière à la fois l’importance de la musique comme vecteur de la cohésion nationale et la constitution de critères de hiérarchisation collectivement partagés qui attestent de l’existence d’une forme spécifique de « légitimité culturelle ».