Thèse soutenue

Les vieux villages chinois : évolution, patrimonialisation et mise en tourisme

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Auteur / Autrice : Shiwei Shen
Direction : Philippe Violier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Geographie
Date : Soutenance le 19/12/2014
Etablissement(s) : Angers
Ecole(s) doctorale(s) : Droit, Economie-Gestion, Environnement, Sociétés, Territoires
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Université d'Angers. Département de géographie (CARTA) -- UMR 6590 ESO
Laboratoire : Espaces et Sociétés (Rennes ; Angers ; Caen ; Le Mans ; Nantes ; 1996-....)
Jury : Président / Présidente : Philippe Duhamel
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Violier
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Lazzarotti, Jean-Christophe Gay

Mots clés

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Résumé

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La Chine traditionnelle était une société fortement agricole dans laquelle la plupart du peuple habitait les villages. Ceux-ci, constituant chacun un monde en soi, montraient une grande diversité sous différents aspects. Les caractéristiques de la Chine rurale résident surtout dans les vieux villages. Et la répartition des agglomérations en Chine que l'on voit aujourd'hui résulte d'une évolution trimillénaire. Si la notion de patrimoine est très ancienne en Chine, celle de sauvegarde de patrimoine, patrimoine bâti en particulier, est beaucoup plus récente. Concernant la protection des agglomérations, les actions d'Etat ne sont qu'une réalité de trois décennies, visant d'abord les "Villes célèbres" (1982), ensuite les "Quartiers historiques" (1986), et enfin les "Bourgs et Villages célèbres" (2002). Accentuée par les multiples classements aux différents échelons administratifs, la protection des vieux villages en Chine connaît une série de paradoxes et reste une mission lourde et longue. Malgré les reproches entendus, la mise en tourisme peut être un choix et assurer les moyens de la protection des vieux villages. Le cas de Xidi montre un double processus de patrimonialisation et de mise en tourisme débutant au milieu des années 1980. Marquée par la gestion d'une entreprise de propriété collective, à l'initiative des élites du village et sous le pilotage de ceux-ci, la mise en tourisme de Xidi change profondément le village. Elle témoigne du développement d'une diversité de conflits entre les différents acteurs sur place. Ceux-ci, ajoutés à d'autres crises, mène le modèle de Xidi à sa fin au bout de 27 ans de pratique. Cependant, la "réforme" imposée par les gouvernements locaux n'arrive pas à calmer le village et les controverses autour de la protection et la mise en tourisme de Xidi comme de beaucoup d'autres vieux villages chinois restent vives et nombreuses.