Poux humains : différenciation, distribution phylogéographique, host-switching et contrôle
Auteur / Autrice : | Rezak Drali |
Direction : | Philippe Brouqui, Didier Raoult |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Pathologie humaine |
Date : | Soutenance le 15/12/2014 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Unité de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales émergentes (Marseille) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Marty |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Brouqui, Didier Raoult, Pierre Marty, Arezki Izri | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Arezki Izri |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le pou de tête et le pou de corps sont deux écotypes indiscernables occupant chacun une niche écologique différente. Le pou de corps représente une menace réelle pour l'Homme en raison de son rôle de vecteur dans la transmission de trois maladies graves pour l'Homme à savoir: le typhus épidémique, la fièvre des tranchées et la fièvre récurrente. Dans cette thèse, nous avons obtenu des résultats concrets dans chacune des thématiques abordées. En effet, nous avons (i) mis en place un outil moléculaire qui permet de différencier pour la première fois entre le pou de tête et le pou de corps qui a montré efficacité sur le terrain, (ii) mis en évidence l'existence d'un nouveau clade mitochondrial (Clade D) renfermant des poux de tête et des poux de corps susceptible de vectoriser Bartonella quintana et Yersinia pestis, (iii) retracé les migrations humaines à travers l'analyse de poux anciens provenant de différentes périodes et localisations, (iv) démontré pour la première fois que Pediculus mjobergi est génétiquement proche du pou humain et confirmé l'hypothèse qu'à l'origine Pediculus mjobergi était un pou humain qui a été transféré aux singes du Nouveau Monde par les premiers Hommes à avoir atteint le continent américain il y a des milliers d'années et (v) mis en place un outil de détection et de contrôle de la résistance moléculaire des poux à la perméthrine. Cet outil fut particulièrement utile dans l'étude clinique que nous avons menée pour déterminer si l'utilisation de sous-vêtements imprégnés d'insecticide offrait une protection efficace à long terme contre les poux de corps infestant les personnes sans-abri.