Thèse soutenue

Résistance italienne et littérature : Contribution à une étude de la mémoire collective

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Auteur / Autrice : Marie-Noëlle Sereno
Direction : Jean-Marie Guillon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 15/12/2014
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Jury : Président / Présidente : Perle Abbrugiati
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marie Guillon, Perle Abbrugiati, Éric Vial, Laurent Douzou
Rapporteur / Rapporteuse : Éric Vial, Laurent Douzou

Résumé

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Est-ce que les romans écrits par six grands auteurs italiens (Beppe Fenoglio, Italo Calvino, Elio Vittorini, Renata Viganò, Mario Tobino), membres de la Résistance, peuvent aider les historiens à mieux comprendre cette période de la Seconde Guerre Mondiale et à analyser les processus de la construction de la mémoire collective. Les fictions apportent des éléments pour comprendre l'état d'esprit des hommes qui ont pris le parti de se battre contre les nazis et les fascistes. Les écrivains présentent le caractère spontané, incertain des motivations de ces rebelles, loin d'être des héros. L'historien Guido Quazza définit ces attitudes par le terme « d'antifascisme existentiel », insistant sur les aspects valeureux de ce mouvement, comme les historiens qui l'ont précédé. Cette différence entre les deux visions apparaît également dans l'examen des attitudes de la population. Les romans insistent sur la multiplicité et l'instabilité des comportements des civils. Les travaux des historiens des années 50 se concentrent sur les formes de soutien du monde paysan. Dans les années 70 ils étudient cette partie de la population italienne qui n'a pas voulu prendre parti, qu'ils nomment « la zone grise ». Les romans accordent une place au rôle des femmes dans la Résistance, pris en compte plus tard par la recherche historique.Cette analyse montre l'efficacité de la littérature pour l'histoire culturelle et anthropologique de la Résistance, par sa finesse et sa subtilité elle permet de percevoir, derrière les événements, les pensées des gens qui y participent. De plus l'utilisation de la littérature comme source peut contribuer à l'élaboration d'une mémoire complexe.