L'éthique écologique chez Henri David Thoreau
Auteur / Autrice : | David Latour |
Direction : | Gérard Hugues |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes anglophones |
Date : | Soutenance le 05/12/2014 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence) |
Jury : | Président / Présidente : François Specq |
Examinateurs / Examinatrices : Gérard Hugues, François Specq, Yves Carlet, Michèle Bonnet, Sylvie Mathé | |
Rapporteurs / Rapporteuses : François Specq, Yves Carlet |
Résumé
L’écriture de la nature de Thoreau plonge ses racines dans la Nouvelle-Angleterre du XIXe. Nourri de ses valeurs, l’auteur montre comment la vie doit être économisée et non dépensée en vain dans des activités frivoles. Pour se faire, il choisit la voie de la simplicité et de la solitude dans la nature ce qui lui permet de remettre en cause ce que la société considère d’ordinaire comme des vertus. Vivre seul dans la nature sauvage est un moyen anthropocentrique pour accéder au bonheur car la nature apporte à l’homme tout ce dont il a besoin. Ainsi, Thoreau est un naturaliste qui vit dans la nature et la parcourt. Son naturalisme s’éloigne de plus en plus des théories emersoniennes sur l’immanence. Le véritable scientifique sait regarder les animaux en engageant sa subjectivité et peut aller jusqu’à voir dans certains animaux l’incarnation de vertus.Pour nuancer cet anthropocentrisme, Thoreau appelle au zoocentrisme. Celui-ci peut même amener à une cohabitation pacifique entre les espèces. Toutefois, l’écriture et la pratique de Thoreau sont nourries de paradoxes en ce qui concerne la chasse, la pêche et le végétarisme. Pour vivre en harmonie avec la nature, Thoreau se rapproche du modèle indien qui a ses limites. Parmi quelques suggestions, Thoreau est le premier à proposer la création de parcs nationaux.