Léo Taxil : [1854-1917] : du journalisme anticlérical à la mystification transcendante
Auteur / Autrice : | Robert Rossi |
Direction : | Isabelle Renaudet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 25/11/2014 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Temps, espaces, langages, Europe méridionale-Méditerranée (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Renaudet, Christian Delporte, Frédéric Monier, Jean-Marie Guillon |
Résumé
Dans le contexte politique national si paradoxal de République monarchiste [1871-1879], la presse satirique radicale marseillaise est essentiellement animée par une poignée de jeunes journalistes à l'humour corrosif qui s'assignent pour mission de s'attaquer aux moeurs et aux vices de leur temps. De cette équipe, une personnalité controversée se détache : Léo Taxil, personnage à la conscience « accommodante », pris dès l'adolescence dans une sorte de fuite en avant et une volonté d'indépendance, dues à la nécessité de très tôt devoir gagner sa vie et qui côtoie les grands courants de pensée de son époque, se rangeant tour à tour dans les deux camps profondément antagonistes de la période. Sa conversion au catholicisme et la mystification dont il s'est rendu coupable à travers l'affaire Diana Vaughan ont fait couler beaucoup d'encre et focalisé l'attention de ses contemporains, puis des chercheurs. Pourtant, si de nombreux ouvrages évoquent le parcours atypique de Léo Taxil pour tenter d'expliquer son formidable canular, ils passent de façon succincte sur des épisodes marquants de son existence. Or, qu'en a-t-il été de la vie même de Taxil ? De ses premiers combats exaltés, feints ou réels, de son anticléricalisme militant, associé à des activités lucratives, éléments qui préfigurent son invraisemblable conversion au catholicisme et ses révélations sur la « franc-maçonnerie luciférienne » auxquelles une partie non négligeable du clergé s'est ralliée ? En quoi ce polémiste marseillais est-il révélateur des problèmes de son temps, complètement investi dans les luttes féroces que se livrent républicains laïcs et catholiques conservateurs ?