S'en remettre à un spécialiste de la santé mentale : regards croisés sur des services publics en France et en Italie
Auteur / Autrice : | Fabio Marcodoppido |
Direction : | François Leimdorfer, Francesca Della Ratta Rinaldi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Versailles-St Quentin en Yvelines en cotutelle avec Università degli studi La Sapienza (Rome) |
Mots clés
Résumé
Ce travail de recherche propose une relecture pragmatique de la délégation de soins en santé mentale. La démarche comparée de l’étude de cas permet de faire varier cet objet afin d’analyser comment, en France et en Italie, les acteurs politiques, les professionnels et les publics ont participé, de 1960 à 2010, à cette action collective. Dans un premier temps, la thèse analyse tous les textes des acteurs politiques qui ont institué la naissance de services « de santé mentale » dans les pays considérés. Un complément d’enquête visant à analyser des discours d’acteurs impliqués directement ou indirectement dans la délégation de soins (patients et proches), est présenté dans un deuxième temps. L’étude montre comment, a priori de manière opposée, les cas français et italien mènent leur politique publique : respectivement, « lutter contre les maladies mentales » versus « protéger la santé mentale ». Ces modes ne sont en réalité que deux variantes d’une même politique du risque qui vise d’une part, à neutraliser, de l’autre, à prévenir ce qui est considéré comme menaçant la collectivité ou les individus. Par le maintien de l’hôpital psychiatrique, le modèle français vise à éliminer les maladies mentales chez les individus, alors que par le développement de l’extrahospitalier, le modèle italien vise à protéger la collectivité des risques liés à la santé mentale