''Feueilleter papiers, quotter cayers'' : la citation au regard de l'érudito ludere des fictions rabelaisiennes
Auteur / Autrice : | Raphaël Cappellen |
Direction : | Marie-Luce Demonet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres Modernes |
Date : | Soutenance le 05/12/2013 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Tours ; 1996-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'études supérieures de la Renaissance (Tours ; 1956-....) |
Jury : | Président / Présidente : Mireille Huchon |
Examinateurs / Examinatrices : Jean Céard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphan Geonget, Paul J. Smith, Claude La Charité |
Mots clés
Résumé
Ce travail porte sur l'interaction entre la citation et l'érudition dans l'oeuvre de Rabelais à partir d'une approche construite sur l'idée que l'écriture rabelaisienne repose sur un jeu constant avec l'érudition qu'elle mobilise. Dans la première partie, deux sources relevant du genre des miscellanées, utilisées par Rabelais comme des réservoirs à citations, sont analysées de manière systématique : les traités juridiques de son ami fontenaisien André Tiraqueau et les Adages d'Érasme. Après cette analyse génétique, nous nous penchons en deux temps sur la manière dont l'érudition sert et se trouve incarnée par la représentation fictionnelle. D'un côté, l'espace de la bibliothèque est un des lieux majeurs de l'espace fictif ; de l'autre, les personnages forment une communauté d'érudits aux idiomes distincts. Est analysée dans un dernier temps, la question du genre des « romans » rabelaisiens et en particulier des Tiers et Quart Livres. La dette générique envers le genre des miscellanées, du commentaire philologique, est mise en avant. Rabelais a écrit ses Lectiones antiquae sous la forme d'une narration comique. L'erudito ludere fondateur de son écriture a été reçu comme tel, ce que peut démontrer in fine un retour sur l'histoire de la réception de Rabelais du XVIe au XVIIIe siècle