Thèse soutenue

Habiter autrement : des squats féministes en France et en Allemagne : une remise en question de l'ordre social.

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Auteur / Autrice : Edith Gaillard
Direction : Sylvette Denèfle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 11/02/2013
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Tours ; 1996-2018)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Cités Territoires Environnement et Sociétés (Tours ; 2004-....)
Jury : Président / Présidente : Marie-Pierre Lefeuvre
Examinateurs / Examinatrices : Armelle Le Bras-Chopard, Pascale Laborier, Christine Bard

Résumé

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Loin d’être homogène, l’habitat est à la fois le reflet de l’assignation des femmes à un rôle de sexe et, dans le même temps, un instrument politique du changement social, de la transgression des normes sociales fixées sur le genre. De quelles manières des actions collectives féministes qui se réclament de l’émancipation peuvent-elles, par le biais de pratiques habitantes, affirmer un autre possible, construire d’autres modes d’être et d’agir en vue d’une vie plus libre ? La mise en œuvre de notre questionnement a conduit à choisir comme objet d’étude le « squat » associé à une critique féministe de l’ordre social. Du squat féministe, un regard se pose sur l’ordre social, un discours est porté sur les raisons de cet engagement dans les marges de la société. Des attitudes, des manières de faire et d’agir s’y construisent afin d’élaborer des réponses à la question des rapports sociaux, des rapports de genre. Nous avons comparé deux modèles de squat féministe : les squats politiques français soumis à une grande instabilité du fait de leur statut « sans droit ni titre » et les squats « légalisés » allemands qui, au regard du contexte historique et politique, s’inscrivent dans un temps plus long. La thèse permet d’élaborer une sociologie du genre renouvelée à partir d’une remise en question de l’ordre social par un engagement féministe autour de pratiques habitantes et de rendre compte de la façon dont des actrices sociales répondent aux problèmes féministes en fabriquant un « autre » modèle.