Observation et modélisation de l'érosion des nuages magnétiques solaires par reconnexion magnétique
Auteur / Autrice : | Alexis Ruffenach |
Direction : | Benoît Lavraud, Jean-André Sauvaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Astrophysique, sciences de l'espace, planétologie |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Toulouse 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les nuages magnétiques (''Magnetic Clouds'', MCs) sont assimilés à des structures hélicoïdales à grande échelle interagissant avec le milieu interplanétaire au cours de leur propagation et dont leur structure externe peut graduellement s'éroder. Tout d'abord, nous confirmons l'existence de l'érosion d'un MC grâce à une étude multi-satellites combinant un ensemble de signatures clés. Nous estimons le taux de flux magnétique érodé en analysant les variations du flux magnétique azimutal du MC. Nous démontrons aussi la présence de signatures de reconnexion magnétique à la frontière avant du MC, tel qu'attendue. Finalement, nous étudions les caractéristiques de la distribution en angle d'attaque des électrons suprathermiques, considérés comme des traceurs du milieu interplanétaire, dans la région arrière du MC. Dans une seconde partie, une analyse statistique de tous les MCs observés au cours de la période 1995-2008, est réalisée dans le but de quantifier ce processus. Nous montrons que ce processus est récurrent : l'érosion est relevée à l'avant et à l'arrière dans les mêmes proportions. Cela est confirmé par l'étude statistique des jets de plasma aux frontières, qui démontre indépendamment la fréquence élevée du processus d'érosion. Dans une dernière partie, nous étudions l'impact potentiel de l'érosion, susceptible de supprimer une partie de son flux magnétique orienté vers le Sud, sur la géo-efficacité résultante en utilisant un modèle de MC combiné à un modèle empirique de l'intensité du courant annulaire terrestre. Nous modélisons aussi l'évolution radiale de ce processus. Nous concluons que la majeure partie de l'érosion se produit à l'intérieur de l'orbite de Mercure.