Effets de facteurs internes (traits d'histoire de vie et sexe) et externes (qualité d'habitat et densité de population) sur la dispersion et mise en évidence de syndromes de dispersion
Auteur / Autrice : | Audrey Trochet |
Direction : | Dirk S. Schmeller, Jean Clobert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Écologie, biologie |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Toulouse 3 |
Résumé
La dispersion, définie comme un mouvement individuel pouvant induire des flux de gènes, est un processus crucial pour le maintien à long terme des (méta-)populations. L'apport de nouveaux gènes dans une population permet de contrecarrer l'effet négatif de la dérive génétique et ainsi de limiter les risques de consanguinité, pouvant être néfastes pour les individus et engendrer une extinction des populations. Cette thèse a pour objectif principal d'améliorer notre connaissance sur la dispersion et sur le fonctionnement des populations. Dans un premier temps, des relations entre ce comportement, pouvant être différent d'un sexe à l'autre (dispersion biaisée par le sexe) et des traits d'histoire de vie ont été mises en évidence chez les amphibiens et les papillons, permettant dans un deuxième temps de prédire à partir de quelques traits les capacités de dispersion chez les espèces pour lesquelles les données de dispersion restent manquantes. Certains traits d'histoire de vie ont également montré des coévolutions avec la dispersion biaisée par le sexe. En parallèle de ces traits internes, l'influence de la qualité d'habitat, de la densité de population ainsi que du sexe ratio a également été étudié sur la dispersion de la piéride du chou (Pieris brassicae) en milieu expérimental (le Métatron). Tous les résultats de ce travail soulignent la complexité des pressions - internes, environnementales ou populationnellles - agissant sur la dispersion des individus (impact différent en fonction des sexes), et permettent de mieux comprendre les processus responsables de ce comportement nécessaire au maintien à long terme des populations.