Socioéconomie de la microfinance au Sénégal : une approche en termes de filière, de territoire et de proximité
Auteur / Autrice : | Katim Touré |
Direction : | Catherine Baron, Isabelle Guérin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Économie sociale |
Date : | Soutenance le 16/12/2013 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Dynamiques rurales (Toulouse) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Catherine Baron, Isabelle Guérin, Jean-Yves Moisseron, Solène Morvant-Roux, Denis Requier-Desjardins |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Yves Moisseron, Solène Morvant-Roux |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse a pour objet l’analyse des potentialités et limites de la microfinance dans la création ou la consolidation d’emploi au Sénégal. Elle combine une analyse de la demande et de l’offre, en étudiant à la fois le fonctionnement de certaines filières d’activité et le rôle qu’y joue la microfinance, les stratégies d’implantation des IMFs puis la crise des impayés et de surendettement au Sénégal qui est actuellement en émergence. Dans cette thèse trois grandes questions essentielles sont abordées. S’inspirant d’une approche en termes de filières, une première question s’intéresse à la demande et analyse les potentialités et limites de la microfinance dans le financement de différents secteurs d’activité comme la pêche artisanale, le mareyage, la transformation de produits halieutiques, le commerce et l’artisanat. Nos analyses mettent en évidence d’une part l’existence de barrières multiples à la dynamisation de ces filières, qui vont bien au-delà de l’accès au crédit, et d’autre part la présence de diverses formes de financement informel, souvent peu couteux, facilement accessibles et plus adaptés à l’irrégularité et la saisonnalité des activités. Au final, dans le contexte actuel, la microfinance se révèle peu adaptée. S’inspirant des économies de proximité, une seconde question s’intéresse à l’offre et étudie les stratégies d’implantation des institutions de microfinance. Nos analyses mettent en évidence deux stratégies principales : celles qui privilégient l’agglomération dans des zones à fort potentiel humain et économique, créant ainsi une concentration de la microfinance et une forte concurrence ; et celles qui en revanche se spécialisent et s’ancrent sur un territoire spécifique. Une troisième question combine les deux points de vue – offre et demande – pour étudier la crise émergente des impayés. Nos analyses suggèrent que cette crise combine différents facteurs, les dérives de mission, le relâchement dans les règles de gestion et de gouvernance et des facteurs politiques.