Anthropisation et dynamique des zones humides dans le nord-est-algérien : apport des études palynologiques pour une gestion conservatoire
Auteur / Autrice : | Chahrazed Gherzouli |
Direction : | Jean-Paul Métailié, Didier Galop |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie et aménagement |
Date : | Soutenance le 17/12/2013 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Géographie de l'environnement (Toulouse ; 1995-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jean-Paul Métailié, Didier Galop, Mostefa Salamani, Yamna Djellouli, Laurent Simon |
Rapporteur / Rapporteuse : Mostefa Salamani, Yamna Djellouli |
Mots clés
Résumé
L’étude de la dynamique végétale et anthropique des zones humides d’Algérie du nord-est, a été menée à partir d’une démarche basée sur la rétro-observation et utilisant la palynologie comme principal outil.Ainsi, l’étude multi-proxy de cinq séquences sédimentaires étayées par 9 datations radiocarbones et l’exploitation de référentiels polliniques contemporains destinés à définir une liste de taxons polliniques indicateurs de l’anthropisation permettent de reconstituer la dynamique de la végétation et de la diversité végétale passée au cours des derniers siècles dans des régions où les données paléobotaniques étaient inexistantes (exception faite pour la Numidie). Les données paléoécologiques acquises permettent d’écrire pour le secteur biogéographique Kabylie-Constantinois-Numidie une histoire de la végétation locale, de la biodiversité passée et de la dynamique environnementale des zones humides. L’ensemble de ces données pouvant être mobilisées dans le cadre de politiques contemporaines de gestion des zones humides, pour la restauration des habitats disparus ou la réintroduction d’espèces localement éteintes. Les résultats acquis, qui documentent pour l’essentiel une période récente ne remontant pas au delà du XVII° siècle, indiquent une activité humaine intense et marquée par le poids de l’agro-pastoralisme mais dont l’impact sur les écosystème et en particulier les mares temporaires est variable selon les secteurs et n’entraine pas nécessairement de dégradation majeures sur les communautés végétales ou leurs capacités de résilience. Dans une optique de gestion conservatoire, cette prise en compte des dynamiques passées des zones humides est fondamentale et peut constituer un outil essentiel pour définir les priorités de conservation.