Le rôle des organisations de conservation dans la construction et la mise en œuvre de l'agenda international de conservation d'espèces emblématiques : le cas des orangs-outans de Sumatra
Auteur / Autrice : | Denis Ruysschaert |
Direction : | Denis Salles |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 23/09/2013 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'étude et de recherche Travail, organisation, pouvoir (Toulouse ; 1994-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Olivier Deleuze, Vincent Simoulin |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marc Hufty, Laurent Mermet |
Mots clés
Résumé
La thèse analyse le rôle des organisations de conservation dans la contradiction croissante entre, d’une part, la formalisation continue d’un cadre politique - juridique - institutionnel - financier - médiatique pour la conservation de l’orang-outang de Sumatra et, d’autre part, le constat avéré du déclin continu de son habitat et de ses populations. Partant du niveau global, elle se concentre ensuite dans le contexte indonésien, porteur d’un conflit aigu autour de la transformation de la forêt de basse altitude -habitat de l’orang-outan de Sumatra- en culture de palmier à huile.Le rôle des organisations de conservation sont étudiées à travers quatre dimensions sociologiques : l’établissement des référentiels globaux de conservation, la construction scientifique des indicateurs de référence, la mise en œuvre du droit indonésien et l’application de l’accord volontaire du RSPO.La thèse a trouvé des réponses concluantes pour chaque dimension et transversalement. Sans minimiser le rôle de l'état et du secteur privé, les ONG jouent aussi un rôle décisif dans le maintien du problème. Deux constantes sont observées : l'une est leur difficulté à tenir compte de la société qui abrite les populations d'orangs-outans, l'autre est leur propension à privilégier leurs propres intérêts afin de perdurer dans le champ social au détriment de leur objectif initial de conservation. Se préoccuper à ces deux manquements est le défi contemporain de la conservation. Des pistes sont donc données dans la conclusion pour refondre la gouvernance internationale de la conservation et pour redéfinir stratégiquement le rôle des ONG de conservation. Cette thèse est basée sur près de vingt ans d'expérience dans la gestion de l'environnement - à la fois pour des organisations de conservation et les Nations Unies - et 49 entretiens semi-directifs.