Rites et lieux de l'enfance, reconstruire l'idée de nature : éléments pour une pensée sauvage de l'architecture et des paysages
Auteur / Autrice : | Sylvie Brossard |
Direction : | Christine Alexandre-Dounet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Architecture |
Date : | Soutenance le 22/05/2013 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de recherche en architecture (Toulouse) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Magali Fuchs, Rainier Hoddé, Marie-Christine Jaillet, Alain Sarfati |
Rapporteurs / Rapporteuses : Thierry Paquot, Anne Sgard |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse procède de la genèse chez l’enfant de l'idée de nature qui induit les politiques d'aménagement du territoire, de l'espace et de protection de la nature. La première partie s'attache à rendre compte de la dimension culturelle de l'idée de nature, par une histoire de l’enseignement de la nature à l’école, par les travaux des anthropologues de la nature, et par une histoire de l'émergence de la prise en compte du contexte et du paysage dans les politiques publiques de la recherche urbaine en France depuis 50 ans. Elle se conclut par l’identification de la demande sociale de nature. La deuxième partie trace la genèse de l’idée de nature chez l’enfant, totémiste à sa naissance puis immédiatement naturaliste dès qu’il se sent aimé, et animiste lorsqu’il pense le monde comme finalisé à la satisfaction de ses désirs. Elle souligne l’importance de l’éducation et du cadre de vie sur la transformation du naturalisme enfantin en une représentation moins finaliste de l’idée de nature et suggère l’intérêt d’accompagner les fondements affectifs de la représentation du monde de l’enfant par une pratique concrète et sensorielle de l’espace. En conclusion, nous invitons dans la troisième partie les concepteurs, à parcourir ce chemin et offrir en interprète à leurs affectataires une pensée sauvage de l’architecture et des paysages pour contribuer à la reconstruction nécessaire d'une idée de nature reterritorialisée, concrète, et affectivement responsable. Cette perspective se traduit par la proposition de structuration d’un Plan National du Paysage pour construire une culture du paysage sur de nouvelles bases, en particulier esthétiques.