Thèse soutenue

Les forces centrifuges opposées à l'intégration nationale du Pakistan

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Muhammad Umer Hayat
Direction : Anne Mandeville-Briot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique et relations internationales
Date : Soutenance le 19/09/2013
Etablissement(s) : Toulouse 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit et Science Politique (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Groupe de Recherche sur la Sécurité et la Gouvernance (Toulouse)

Mots clés

FR

Résumé

FR  |  
EN

Cette étude souligne le dilemme de « l'intégration nationale ». L'étude de cas sur le Pakistan est très pertinente, en raison du fait qu'il a obtenu son indépendance au nom de la religion mais n'a pas pu maintenir son intégrité et a dû faire face à la désintégration en 1971. La recherche et l'identification des forces centrifuges et leur menace pour l’État du Pakistan se fait à différents niveaux. La recherche historique sur les différents facteurs permet de comprendre l'attachement aux identités locales et ethniques et leur impact sur les actions de l’État pour maintenir le fédéralisme. L‘Islam, le motif de base pour l'indépendance arrachée au Royaume-Uni n'a pas constitué une force suffisante pour garder le peuple uni. Un certain nombre d'autres facteurs tels que la pauvreté accrue, une intervention probablement insuffisante de l’État pour faire face aux demandes et aux problèmes locaux sont également responsables. La violence sectaire et le facteur externe de l‘intervention des États arabes ont également déstabilisé la situation au Pakistan. Dans la période de crise des années 90, la situation stratégique du Pakistan l‘a rendu plus vulnérable aux conflits internes. Cette situation a favorisé l'intervention militaire dans la politique pakistanaise. Le prétorianisme a affaibli l’État au fur et à mesure que les militaires se sont emparés des différents domaines de l‘État. Les défis majeurs à la cohésion de l‘État pakistanais sont la résistance baloutche pour l'indépendance du Baloutchistan, le nationalisme pachtoune et la menace posée par la minorité Mohajir qui revendique une l'autonomie en agitant la menace de la sécession. Notre étude amène à penser que la religion n'est pas une force suffisante d‘intégration, et que l'homogénéité ethnique et le processus de socialisation par la production et la transmission de normes et de la connaissance de l'histoire commune sont également fondamentaux. Ainsi, nous avons eu la possibilité au travers de cette recherche d'évaluer les forces et les faiblesses de l’État pakistanais, ainsi que les lignes de fracture politiques, idéologiques, religieuses et économiques.