Thèse soutenue

Le mur et le droit international

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Auteur / Autrice : Ibrahim Algaoud
Direction : Jean-Marie Crouzatier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit
Date : Soutenance le 04/07/2013
Etablissement(s) : Toulouse 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit et Science Politique (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut Maurice Hauriou (Toulouse)

Mots clés

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Résumé

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Près de vingt ans après la chute du mur de Berlin, de nombreuses murailles subsistent qui séparent les pays et les hommes, tandis que d'autres se construisent et se renforcent. Pourquoi ? La réponse à cette question passe par la définition de la nature de ces murs : on érige d'abord des murs pour séparer les communautés (en Irlande du nord, en territoires palestiniens occupés, en Irak). Les murs définissent aussi des frontières entre deux mondes (le mur séparant les États-Unis du Mexique). La construction des murs apparait aussi comme le prolongement imparfait des traités de paix (mur séparant chypriotes grecs et turcs, celui consacrant la division entre les deux Corées…). Elle peut également être analysée comme le résultat d’une mondialisation que l’on dit pourtant ouverte… La liste n'est pas exhaustive. Comment appréhender ces murs au regard du droit international ? Dans la mesure où ces murs relèvent de la logique de la fermeture spatiale et de l'exclusion n'y a-t-il pas là une entrave à la liberté du mouvement des biens et des personnes, consacrée par les conventions internationales ? En contribuant à des changements démographiques et géographiques, ou même topographique des régions occupées (Irak, Palestine), ces murs ne violent-ils pas le droit des peuples à l'autodétermination affirmé par les résolutions des nations unies ? Ne constituent-ils pas à la limite la manifestation théâtrale d’une souveraineté en déclin ? Autant de questions qui délimitent le contenu et la portée de notre problématique.