Production et reproduction d'une culture du risque : le cas de l'éducation routière
Auteur / Autrice : | Marc Camiolo |
Direction : | Florence Rudolf |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 11/01/2013 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales – Perspectives européennes (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Cultures et sociétés en Europe (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Pascal Hintermeyer |
Examinateurs / Examinatrices : Christine Poplimont, Gérald J.S. Wilde | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascal Hintermeyer, Gilles Ferréol, Jean-Yves Trépos |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Si la formation du conducteur a connu ses débuts en même temps que la naissance de l’automobile, l’éducation routière en tant que phénomène social s’est développée à partir de la deuxième moitié du XXème siècle. Depuis cette période, les évaluations de ces actions de formation ont pointé les difficultés à réduire le nombre et la gravité des accidents de la circulation. Ce constat n’est pas faute d’investissement des pouvoirs publics : en effet, les politiques de sécurité routière n’ont cessé, jusqu’à aujourd’hui, de placer l’éducation routière au centre du dispositif de prévention. Nous avons cherché à identifier la naissance et la persistance de ce paradoxe dans la pratique des acteurs de la sécurité routière, et dans la production et la reproduction d’une culture commune du risque propre à la modernité. Nous avons exercé cette investigation à partir de l’observation et de l’analyse des pratiques d’éducation routière auxquelles nous avons accès à titre d’intervenant en formation du conducteur, d’enseignant de la conduite et de psychologue intervenant en stage de sensibilisation dans le cadre du permis à points. Notre recherche est structurée, par conséquent, autour d’un travail de terrain par immersion dans les centres de formation, alimentée par des lectures en philosophie des techniques (Illich, Canguilhem, Simondon, Stiegler) et en sociologie du risque (Beck, Douglas, Duclos) mises en perspectives avec la théorie psychosociologique de l’homéostasie du risque (Wilde).