Thèse soutenue

Aux bords du chez soi : Etude ethnographique des conditions de l'habiter précaire des hébergés

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Auteur / Autrice : David Grand
Direction : Pascale Pichon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 09/12/2013
Etablissement(s) : Saint-Etienne
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre Max Weber (Lyon ; Saint-Étienne ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : Bertrand Ravon
Examinateurs / Examinatrices : Pascale Pichon, Numa Murard, Claire Lévy-Vroelant, Stéphane Rullac, Jacques Ion

Mots clés

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Résumé

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La thèse porte sur les conditions de vie des personnes sans domicile hébergées dans des structures d'accueil de jour et/ou de nuit. Elle documente, questionne et analyse ce que signifie habiter quand on est sans domicile. Elle repose sur une enquête ethnographique,par observations et par entretiens, menée dans trois structures choisies en raison de leurs caractéristiques différentes. Il s'agit d'explorer et de comparer le vécu des résidents en se focalisant sur l'hébergement mais aussi en prenant en compte les espaces extérieurs à celui-ci comme ceux habités précédemment. La perspective adoptée dans la thèse donne à voir aussi bien les fortes contraintes subies par les hébergés que les ressources activées dans ces situations, comme la possibilité de s'approprier les lieux, d'aider ses pairs et de s'organiser collectivement. Par ailleurs, elle se place dans le monde de la matérialité et du quotidien, en prenant en compte, par exemple, l'ensemble des temps ou des moments vécus par les résidents, qu'ils soient ordinaires (se laver, déjeuner),transgressifs (voler, boire de l'alcool) ou exceptionnels (fêter un anniversaire). La thèse raconte la chronique du vécu des résidents dans chaque hébergement. Ce faisant, il est possible de saisir les spécificités des trois structures. Elle met en lumière,grâce à une analyse thématique, les trois dimensions qui structurent l'expérience des résidents, à savoir : l'espace privatif, la cohabitation et le temps. Elle montre que chacune a son importance et peut jouer un rôle dans le processus conduisant à « s'en sortir », ce dernier étant essentiel à dégager et à expliquer afin de souligner que la situation des personnes sans domicile n'est pas irréversible.La première partie de la thèse est méthodologique. Elle expose la démarche d'enquête,les options théoriques retenues et la construction du questionnement. La seconde partie correspond à la chronique de la vie quotidienne des hébergés et la troisième propose une analyse micro-sociologique et comparative des situations observées.