Thèse soutenue

Contribution à une esthétique du temps : entre errance et ritualisation

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Auteur / Autrice : Brigitte Ritschard
Direction : Joël Gilles
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts plastiques
Date : Soutenance le 09/09/2013
Etablissement(s) : Saint-Etienne
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : CIEREC
Jury : Président / Présidente : Jean Da Silva
Examinateurs / Examinatrices : Anne Petrequin, Christophe Viart

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Ma pratique de plasticienne a été bouleversée il y a une douzaine d'années. Ce qui fit évènement : un sachet de thé accroché à une fenêtre. J'ai commencé alors mes recherches autour du thé. Ce travail est le fruit d'expériences qui engagent une sorte de périple intérieur nouveau.Dans ce champ d'expériences, comment ne pas s'égarer, quelles procédures convoquer afin de ne pas sombrer dans l'errance absolue? L'avancée se fait dans un entre-deux, entre errance et ritualisation. Le premier concept ouvre le champ des possibles, le second structure, jalonne afin d'éviter de sombrer dans le non·sens. Les deux questionnent l'espace, le temps, ils se renvoient l'un à l'autre: ainsi le rituel par son caractère répétitif peut s'assimiler à l'errance dans un espace temporel commun.Le travail de mémoire s'articule à partir du "Joumal d'errances et d'autres lieux" (en se référant au journal d'Aran et d'autre lieux de Nicolas Bouvier). Afin de répondre au sujet qui nous préoccupe, ce journal s'élabore dans une sorte de vagabondage intellectuel, sans contrainte temporelle. Le rituel de la "proella", rituel funéraire spécifique à l'île d'Ouessant a un retentissement fondamental dans mes recherches et renvoient aux deux notions fondamentales: l'errance à travers le corps du défunt mort en mer et le rituel qui met fin à cette errance. li interroge également sur la disparition, la matière à l'oeuvre, la demeure {antinomique à l'errance). Le champ qui nous intéresse est le champ poiétique tel qu'il se crée au travers de cette pratique. Il s'articule comme un va-et-vient entre l'engagement artistique et la volonté de s'interroger sur ce qui fait oeuvre en l'englobant dans une problématique plus générale dans le champ de l'art contemporain.Si l'art c'est la vie, la seule limite serait-elle la disparition de l'art? On peut se demander alors : où en sommes-nous?Comment donner plus de vie à la vie de l'art ? En tentant d'aller plus loin que la vie, cheminons nous vers une mort annoncée? Ne serait-ce pas clans ces deux extrêmes que se situerait le champ de l'art? Une telle distension peut-elle amener à ce que nous nous perdions définitivement?