La construction de l’espace didactique du français, langue de l’école, en Polynésie française : dynamiques et perspectives : une réflexion sur l’intégration de la problématique sociolinguistique en vue de l’amélioration de la qualité du système éducatif en contexte plurilingue
Auteur / Autrice : | Cécile Saint-Martin |
Direction : | Philippe Blanchet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 06/12/2013 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016) |
Jury : | Président / Présidente : Thierry Bulot |
Examinateurs / Examinatrices : Stéphanie Clerc Conan | |
Rapporteur / Rapporteuse : Véronique Fillol, Bruno Saura |
Résumé
Ce travail de thèse interroge les enjeux des idéologies et des pratiques linguistiques scolaires en Polynésie française, dans une perspective sociodidactique ayant pour finalité la recherche de leviers pour une meilleure réussite scolaire et éducative. Dans le cadre épistémologique et éthique de la complexité, la recherche met en oeuvre une méthodologie qualitative fondée sur une approche compréhensive à visée actionnelle. Ancré dans le domaine spécifique des sciences du langage, le parcours proposé appréhende ainsi les différents niveaux du système éducatif (macro i.e. politique linguistique éducative ; méso i.e. établissements et dispositifs ; micro i.e. la classe ; nano i.e. l’individu) tout en établissant des liens avec d’autres champs des sciences humaines (anthropologie, histoire, géographie culturelle, notamment). L’analyse des pratiques langagières met en relief l’existence d’un « macrosystème langagier », et permet de dessiner les contours d’un véritable capital collectif, plurilinguistique et pluriculturel. Il apparaît alors que le système éducatif évolue dans une tension dé/re/structurante entre trois modèles, celui d’un schéma diglossique jusque là dominant, celui, émergent, de la fierté d’une identité polynésienne plurilingue, mis en place par la Charte de l’éducation en 2012, et celui,potentiel, d’un macrolangage hybride, dynamique et pluriel. On réfléchit alors aux pistes qui peuvent permettre de valoriser cette ressource pluri langagière au service de l’amélioration de la qualité du système éducatif, dans une perspective socio-écologique visant à articuler espaces langagiers, territoires scolaires et réussite éducative.