"On tue un enfant " : de la clinique de la maltraitance infantile à la structure du fantasme
Auteur / Autrice : | Lyasmine Kessaci |
Direction : | Jean-Claude Maleval |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychopathologie clinique |
Date : | Soutenance le 30/11/2013 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016) |
Jury : | Président / Présidente : Alain Abelhauser |
Examinateurs / Examinatrices : Alain Vanier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Roland Gori, Marie-Jean Sauret |
Mots clés
Résumé
« On bat un enfant » ; « on tue un enfant » : pour la plupart de nos contemporains, c’est là l’horreur même — la transgression de ce qui reste encore de sacré dans notre culture dite moderne. Pour quelques autres, c’est une réalité clinique : celle que l’on saisit à travers ce que l’on appelle d’ordinaire « maltraitance infantile » et « infanticides ». Et pour tous (pour tout sujet), il s’agit également de la présentification d’un fantasme — le plus fondamental qui soit, encela qu’il convoque d’un côté le rapport au père et le masochisme primordial, d’un autre le rapport à l’idéal et le narcissisme primaire. Le plus fondamental des fantasmes, au point de pouvoir être considéré comme une écriture de sa « formule », le texte en exprimant au mieux la logique.C’est à nouer ces registres — structure du fantasme et réel clinique de la maltraitance infantile — et à en explorer les tenants et aboutissants, que se consacre cette thèse. Qui s’emploie à montrer d’abord comment la féminité peut porter à la maternité, et ce qui se joue dans le « désir d’enfant », voire dans le désir de mort de l’enfant (c’est-à-dire dans le ravage quand il aboutit à l’acte). Puis quels extrêmes peut atteindre la clinique avec le « syndrome de Münchhausen par procuration », d’une part, et les « néonaticides » avec conservation des corps des nouveau-nés, d’autre part (c’est-à-direavec ces situations où l’horreur se montre pour mieux se dissimuler, et se cache pour mieux s’exhiber).Ce qui permet donc, en dépliant ainsi ces figures de la mère, de l’enfant, et du mal, d’éclairer la logique du fantasme par le réel clinique — et réciproquement. C’est-à-dire d’éclairer la structure subjective, saisie au « coeur de l’être ».