Villes et villages de Haute-Bretagne : les réseaux de peuplement (XIe‐XIIIe siècles)
Auteur / Autrice : | Julien Bachelier |
Direction : | Daniel Pichot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 22/06/2013 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016) |
Jury : | Président / Présidente : Laurent Feller |
Examinateurs / Examinatrices : Florian Mazel, Jean Luc Sarrazin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Feller, Jean-Luc Fray |
Mots clés
Résumé
L’Ouest français, en général, et la Bretagne, en particulier, sont réputés pour la grande dispersion de l’habitat (fermes isolées et hameaux) et la modestie de leurs agglomérations (bourgs, villages, villes). Notre recherche s’est donnée comme objectifs de comprendre l’essor, le développement et la hiérarchisation du peuplement en Haute-Bretagne au cours des XI e–XIII e siècles. Pour se faire, nous avons emprunté des modèles et des théories à la géographie (réseaux, lieux centraux et centralité), adaptés à la période étudiée, et appliqués à l’ensemble du peuplement. En effet, afin de dépasser les clivages entre l’histoire urbaine et l’histoire rurale, peu pertinents pour la Haute-Bretagne, notamment au XIe siècle, le parti a été pris d’envisager l’ensemble du peuplement, depuis la cité jusqu’à l’habitat isolé, puis d’analyser les rapports établis entre tous les lieux de peuplement afin de dresser une hiérarchie des centres et comprendre de quelle manière se sont établis les réseaux de peuplement. Dans la mesure du possible, à partir des sources textuelles et archéologiques et d’analyses morphologiques, nous avons tenté d’établir les dynamiques permettant à certaines localités d’émerger et nous avons essayé de les replacer dans leur contexte socio-économique. Souvent décrits comme la période de la naissance du second réseau urbain, les XIe–XIII e siècles se révèlent bien plus complexes quand on intègrel’ensemble du peuplement. À toutes les échelles (comté, diocèse, seigneuries, paroisses) les centres se fixent et des réseaux s’élaborent progressivement. Le maillage aux alentours de 1300 a rompu par rapport à celui de l’an mil, mais a maintenu par la suite une très forte stabilité